Après quelques semaines (mois) de réflexion et finalement après réception de mon colis, je me prépare pour faire ma première sortie float-tube! Il est Samedi et le temps est beau. Une période de plage avec ma petite famille, loin de la maison s’achève, et il est grand temps de me jeter à l’eau… 14 heures. Je prends mes palmes de plongée de chez « à fond », mon waders, remballe le float dans la voiture et quelques boites de treamers (sept, c’est trop, je sais…) et ma XLS 9 pieds pour soie 8, avec une Wulff TT. Je me décide d’aller dans l’embouchure de la rivière Inha, prés de sa confluence avec le Douro, dans un endroit oú l’eau est montée et a crée un plan d’eau excellent pour le Black Bass et les carpes, suite à la construction du barrage sur le Douro dans les années soixante-dix et conclu vers 1983. Arrivé sur les lieux, il y a déjà les carpistes qui sont installés avec leur cannes, en pêchant à la bouillete, dont certains je connais assez bien. Je gonfle le float-tube, prépare ma canne et, quelques minutes d’hésitation pour m’installer dans cette chose qui flotte. Je n’ai même pas encore eu le temps de prendre le large que j’entends déjà des « quoa, quoa » venus de la part des pecheurs qui me connaissent. Ils plaisantent, je le sais, moi je rigole. Après quelques minutes à pousser avec les palmes, l’un d’eux me dit: « Uau, avec cet exercice tu vas avoir les jambes comme Cristiano Ronaldo! ». À nouveau, je rigole, c’est aussi ça la détente que me provoque la pêche!! Bon, tant bien que mal, il m’a bien fallu une bonne demi-heure pour arriver à « piloter » avec aisance le float-tube, mais j’y suis parvenu, après, je profitais même du vent pour me positionner et me laisser pousser sans effort tout en pêchant le long de la rive! En même temps, position de lancer nouvelle (assis et au ras de l’eau), j’essayais de faire des lancers corrects. Des fois j’y arrivais, d’autres fois non… Mais c’est ça, on apprend, et je sais que c’est une première, donc je suis indulgent avec moi-même! Surtout que, comme je l’ai dit il y avait du vent, donc, lancer encore moins facile, même avec cette petite merveille qu’est la XLS. Quand je commençais à me mouvementer de plus en plus mieux, voila qu’un incendie est venu gâcher une bonne partie de l’après-midi. Et oui, tout près de l’endroit oú j’étais, un incendie démarre et un hélico est appelé au service. Il puisait l’eau juste à l’endroit oú je me tenais, une vingtaine de mètres. Toutes les cinq minutes je me débâtais avec les palmes pour contrôler la dérive du float. Avec le déplacement d’air, pas de lancer possible. Les quelques blacks qui toléraient ma présence, disparus. Pas grave, je me dis, cela me permet de gagner de l’expérience. Après que l’incendie ait été maitrisé, je traverse vers l’autre rive. Jusque la je péchais avec un streamer en peau de lapin, sur hameçon N° 2, couleur jaune et orange sous le ventre et olive sur le dos, et travaillait une vingtaine de centimètres sous la surface. Quelques suivis, mais pas de touches. Je change alors pour un streamer en Super Hair (celui de l’échange de novembre 2008 – mouche mer) et tout de suite au premier lancer, je me fais surprendre car la mouche est happée dés qu’elle touche l’eau. Ferrage tardif, et un Black Bass d’une trentaine de centimètres qui se décroche assez facilement. Cette mouche pêche plus profondément, car elle est plombée, mais malgré plusieurs touches assez discrètes, je n’arrive pas à ferrer un seul poisson. Pour finir, je mets un popper, pour essayer d’aguicher les sens des poissons, mais non, la journée n’était pas productive. Qu’importe, j’en fais un bilan positif, un essai float-tube, à refaire et à consolider les enseignements acquis avec cette première sortie! Je ne regrette pas cette expérience et cette nouvelle façon d’accéder à certains postes de pêche, autrement inaccessibles! À essayer sur d’autres coins, ma tête travaille déjà!!! je ne peux finir cette news sans remercier à nouveau à tous ceux qui m’ont donné des conseils sur Gobages!
