Jusqu’à plus soif.

13 juin 2011

19 - Corrèze

Dordogne

fly.only

Pourquoi faudrait-il faire des milliers de kilomètres et dépenser des fortunes pour vivre des sensations inhabituelles à la pêche alors qu’on a la possibilité de le faire chez nous? Autorisation matrimoniale en poche, voiture bondée, me voilà parti pour deux jours de descente / pêche / bivouac sur la Dordogne. Une occasion unique comme celle là de vivre la rivière 24 h / 24 au moment où elle est au mieux de sa forme (en théorie) ne se laisse pas passer. C’est l’affluence des grands jours en ce long WE de pentecôte. Difficile de trouver une place pour faire le premier coup du soir mais en cherchant un peu… L’ambiance est détendue, cordiale, le temps s’écoule au rythme des gobages. Puis l’aventure commence : se lever au jour, pêcher chaque poste, traquer le carnassier tant qu’il est dehors, dériver, avoir froid, avoir chaud, pêcher encore, avoir faim, avoir mal, être bien. Manger trop, pêcher, s’émerveiller devant tous ses ronds, se gaver tant qu’il est temps, se cramer la rétine avec la robe brillante des poissons, vivre, pêcher jusqu’à ne plus avoir envie et regarder… Et le lendemain, recommencer. Bref, un super trip qui n’a pas la saveur de ceux des contrées sauvages mais qui s’en rapproche quand même un peu. Coté pile, il y a bien sûr cette fabuleuse rivière qui, insouciante vis à vis de son avenir regorge de vie. Il y a une retombée de fourmis exceptionnelle lundi midi, ces truites excitées qui chargent les streamers, ces ombres goulus qui ne font même pas semblant d’être pointilleux et qu’il faut dégorger, ces paysages fabuleux. Il y a aussi ces rencontres improvisées avec des pêcheurs dans leur immense majorité passionnés et respectueux, ces mots échangés ou ces simples regards qui en disent long. Coté face, il y a ces niveaux très bas pour la saison, ce bain forcé à 7 heures du matin, cette cheville douloureuse et ces gens qui vident leurs poissons en jetant les entrailles dans l’eau. Que les gens goûtent un poisson de la Dordogne de temps en temps n’est pas un problème en soit, c’est autorisé. Mais de grâce, qu’ils jettent les viscères de leurs prises dans une poubelle. La Dordogne est une des trop rares rivières où la baignade est autorisée dans le coin. D’un point de vue sanitaire, il n’est pas souhaitable de souiller l’eau plus qu’elle ne l’est actuellement. Viendrait-il à l’idée de ces pêcheurs de jeter des tripes dans leur piscine? Dernière remarque, pour ceux qui voudraient faire du canotage sur la Dordogne, avec ce débit, la rivière est très très piégeuse. Le courant est concentré dans des goulets qui projettent souvent les embarcations dans la végétation rivulaire. Je vois mal comment l’été va pouvoir se passer sans accident. Un grand merci à mes potes qui m’ont permis d’alléger la logistique transport. Ils se reconnaîtront. La Dordogne rentre tout doucement dans sa torpeur estivale. Sauf conditions exceptionnelles, je la retrouverai cette automne maintenant mais ce n’est pas dit que ça ne sera pas à nouveau avec la tente sur le pontoon. Fred

Ailleurs dans le site

Actualité 23 avril 2024

Fiche Montage : Sedge CDC

Actualité 16 avril 2024

Fiche Montage : Victorienne 2 le corps

Forum