Le bonheur, c’est simple

12 août 2010

26 - Drôme

Bourne

christian B

Eh oui, le bonheur, c’est parfois simple. Je n’ai pas pêché depuis le meeting, mon dos me causant trop de problèmes… Hier même j’étais « cassé en deux », mais mon envie, mon manque, aura été le plus fort : demain j’irai à la pêche, coûte que coûte, et si je ne peux pas pêcher, je ferai des photos, ça aussi ça me manque. Après une nuit, où les noctambules auront bien troublé mon sommeil, je me lève comme un matin d’ouverture, fébrile ! Je prends de quoi contenir la douleur avec mon café… Le matériel est prêt et je prends la route du Vercors, vers la Bourne et ses secrets. Dès les premiers virages qui longent la route, je retrouve ce joyau qui, même s’il est bien bas, me rappelle de merveilleux souvenirs… Je passe Auberives en Royans, Pont en Royans et m’arrête en amont du hameau des Chartreux, si cher à Raymond Rocher, et remonterai en direction de Choranche. Le temps est couvert, il fait 15°. Il y a là une multitude de postes différents et le lieu est pour moi magique, il se dégage de cet endroit quelque chose de mystérieux… Je m’équipe fébrilement, je n’oublie pas ma ceinture lombaire qui viendra en plus de celle du waders : je suis là pour me faire plaisir et il ne faut pas prendre de risques… Une fois dans l’eau, j’observe, j’écoute et je sens : le bonheur est là, tout seul, simplement ! Que ça fait du bien ! Il est 7h15, pas de gobages ni d’activité, je décide de monter un spent qui parfois finissent de mourir à cette heure là… Je peigne les courants, qui sont nombreux et si difficiles et qui font draguer la mouche à la moindre imperfection… Puis , au détour d’un bloc émergent, et qui rendent ce secteur si particulier, je ferre instinctivement, une belle fario d’environ 28 cm qui se défend comme une grosse et me donne du plaisir : elle est bien grasse, et arbore ses trois bandes si significatives des poissons de souche. Je la relâche sans attendre et elle regagne son élément en m’aspergeant ! La rivière semble déserte, pas de gobages, pas de poissons en poste, rien ! Cette diablesse de Bourne mérite bien encore sa réputation, on dirait quelle est vide ! Je ferai plusieurs centaines de mètres sans rien voir, enfin dans l’eau, mais bon, le paysage à lui seul, me comble. Je fais quelques clichés, je rentre en sifflotant… Le bonheur, c’est simple parfois.

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