Nous sommes début mai et comme tous les ans, nous avons rendez-vous avec les jonquilles sauvages du Plateau de Millevaches. Départ en fin de matinée pour un pique-nique au bord d’un de ses ruisseaux, où en principe, nous faisons notre bouquet doré. Nous ne sommes pas encore arrivés que les bibios qui « rencontrent » mon pare-brise me font penser que j’ai bien fait d’amener le matériel de pêche, au cas où … 😉 Nous voici au bord de l’eau, dans ce cadre magnifique, les fleurs sont là, et rapidement nous en cueillons un petit bouquet. On s’installe ensuite pour le casse-croûte, melon, jambon de pays , caille , fromage et un gâteau pomme-cannelle ( fait par Véro, je précise juste pour ceux qui connaissent sa cuisine, ils me comprendront ) pour terminer. Il est temps d’aller faire nager mes mouches, je m’équipe et entre dans l’eau une centaine de mètres plus bas. 10mn de pêche et un premier gobage, râté , aïe, ça commence mal, d’autant plus que j’en rate un deuxième aussi sec. Je mets ça sur le compte du bordeaux qui a accompagné le repas mais faudrait pas avoir l’esprit embrumé trop longtemps … Ca y est c’est parti, les prises sont assez règulières et les loupés aussi. Il faut dire qu’il n’y a pas de gobage et que les truites montent à une vitesse vertigineuse, il est difficile de réagir promptement. Si elles ne sont pas trop regardantes sur le menu ( sedge, oreille de lièvre, cdc), il ne faut pas pour autant prendre ces poissons sauvages pour des « neu-neu ». Impossible de faire remonter un poisson qui a été « échaudé ». Seule ombre au tableau, la taille modeste des captures, mais tout le monde vous le dira, sur le Plateau, les poissons ne grossissent pas. Et c’est vrai, il font tous un blocage (sans doute psychologique 🙂 ) qui arrête leur croissance 1 cm en-dessous de la taille légale de capture. Quand elle était à 18, on prenait des poissons de 17, passée à 20 on capture des truites de 19 etc . J’ai une idée, mettons la maille à 40, comme cela les poissons s’arrêteront de grandir à 39 et au bout de la ligne ça sera autre chose. Voilà, une belle journée, oh, rien d’extraordinaire certes, mais de ces petits moments qui procurent un vrai bonheur. Patrick