Bonjour Cela fait plus de vingt ans que je voulais pêcher le Doubs, sur Goumois. En général, quand j’essaie d’autres rivières que celles que je pratique chez moi, c’est en vacances avec ma petite famille, et justement, celle ci ne voulait pas bouger fin août. J’en ai donc profité pour me payer quelques jours en chambre d’hôtes là bas. Anxieux de nature, j’ai regardé avant de partir sur « Vigicrues » le niveau de la rivière : 0.4m environ à Goumois, mais avec une « bosse » tous les jours, jusque 0.6 m, entre 15 et 23 heures. 20 cm de lâcher, c’est déjà beaucoup, mais je savais bien que la rivière soufrait des nombreux barrages. Je m’attendais aussi à la voir basse, eutrophisée, et fort fréquentée. Je pars donc mardi 25 très tôt. A St Hippolyte, je vois du pont une truitelle, dans un Doubs un peu glauque. Au pont plus loin sur le Dessoubre, une truitelle dans peu d’eau, mais quand même bien claire. A Goumois, de sur le pont peu de poissons, et des petits, peu d’eau mais par contre beaucoup d’algues cotonneuses et filamenteuses. Je prends quand même la carte pour 15 jours : 50€ au lieu de 40 (Site Internet de la Francosuisse » pas à jour). La dame qui tient le magasin « La Chipotte » le déplore, d’autant plus que certains pêcheurs lui montrent parfois leur mécontentement : elle n’y est pour rien !. Elle n’est pas avare de conseils et m’engage à aller en aval du barrage du Refrain, car l’eau y est plus fraîche et plus propre. Après un repas rapide, me voici sur place, mais le bruit du Doubs m’alerte : d’accord, on est à la sortie des gorges, mais quel boucan ! En fait, je suis en pleine vague de barrage : des saletés passent, l’eau est trouble et violente. Même au ver, je doute que l’on puisse faire quelque chose… Rassurez vous, je ne pêche pas au ver, mais j’en vois y pêcher. D’ailleurs, sur le parcours, ils ont droit à l’indicateur de touche, contrairement aux moucheurs… On pourrait leur interdire aussi, non ? Dans le secteur des gorges, interdiction du waders, alors que l’on en aurait bien besoin, peut-être plus qu’ailleurs… Spécial ! Retour à Goumois, donc, où je peux pêcher une petite heure avant que la vague n’arrive. La rivière charrie de tout : des algues, des feuilles, des branches, de la mousse verte. Je vais donc finir la journée au Refrain. Bonjour les km ! Rien : fin août, il n’y a probablement plus de coup du soir ! Les trois jours suivants vont donc se résumer à faire cache-cache avec les lâchers, heureusement tous sur le même créneau horaire. De retour chez moi, je reprends « Vigicrues » : amplitude des lâchers : environ 50 cm : une pure folie ! Pourquoi une telle violence ? Ci joint une photo d’un gros caillou probablement retourné par la vague (60kg ?) La canne donne l’échelle… Il y avait d’autres retournés pareil et je ne pense pas que c’était du fait des chercheurs de petites bêtes, ces rochers étant hors d’eau la plupart du temps : des larves ne pouvaient y survivre… Le comble : je suis resté jusqu’au 28 et depuis le 29, niveau stable à 0.40 ! Quelqu’un doit m’en vouloir ! En quatre jours, j’ai quand même pris un bel ombre de 43 cm en NAV, une truitelle, et deux superbes zébrées, mais pas très grosses : 32 et 37 cm. J’ai vu d’autres poissons, mais les truites se sauvaient au moindre battement de cils et les ombres méprisaient royalement ma pauvre nymphe. (Je ne suis pas spécialiste de cette technique !) C’était bien quand même, mais si j’y retourne, cela sera en mai ou en juin. Pour cela, il me faudra attendre 7 ans, si Sarko ne nous garde pas jusque 65 ans ! En effet, il faudrait pour partir à ces dates que j’aie pris ma retraite d’enseignant tributaire des vacances scolaires, non modulables… Si je dois attendre 12 ans, cela va être bien long et j’irai à Goumois en fauteuil roulant, à moins que les élèves n’aient eu ma peau avant… Un mystère que je soumets aux gobnautes : je pêche de nombreuses rivières en noyée et je m’en trouve en général fort bien, en Belgique, notamment sur la Semois, l’Ourthe, la Lesse, le Viroin. Même chose dans les Vosges, sur la Moselle, la Moselotte. Sur le Doubs, rien, même pas une truitelle ni un ombret, ni même une touche, sur des courants magnifiques, en ayant essayé la plupart des mouches noyées que je sais efficaces. Si un lecteur a réussi sur le Doubs en noyée, l’explication m’intéresse ! Autres questions : quelqu’un sait il si le parcours de Grand Combe des Bois » est moins perturbé par les barrages et valable en peuplement ? Je sais qu’il est encore moins accessible que celui de la Francosuisse. Le parcours inférieur, entre Brémoncourt et Glère est il valable ? Cordialement
