Depuis l'ouverture, les fenêtres pour pratiquer la PALM sont peu nombreuses. Les pluies des dernières semaines teintaient les rivières, annulant toute possibilité de poser une mouche. Ce matin, je disposais d'une mini matinée avant de partir fêter Pâques en famille. Il fait beau et c'est sur l'Erve que je décide de tenter ma chance. Il fait encore froid et la nature semble encore endormie à cause d'une belle gelée qui a blanchi les prés. Ce matin, c'est sans concession possible, je pêche uniquement en sèche avec ma Yellow Noodle. http://just-fly-fishing.gobages.net/2020/03/16/canne-a-mouche-fibre-de-verre/ Les premiers postes sont méticuleusement prospectés, je me délecte de l'action de ma nouille, la sensation de douceur est une invitation à prendre son temps. La pêche sous les frondaisons est un régal, la soie semble se poser sur un lit de ouate………. je suis aux anges. Ma montre semble fonctionner beaucoup trop vite, le temps passe et rien ne se passe……., Qu'importe, je profite de ces moments de calme et de douceur, les doux bruits de la nature m'invitent encore à ralentir, ma nouille me demande elle aussi de ralentir. Je prends un malin plaisir à faire évoluer mon Sedge sous les branches, et c'est par surprise qu'un violent gobage quelques mètres au-dessus, me sort de ma torpeur. Tout à coup tout s'accélère, mon cœur, mes gestes, et mon impatience qui refait surface, le premier tir vers ce gobage est un fiasco. Trop pressé de poser ma mouche, je n'ai pas respecté le tempo de ma canne et c'est un superbe sac de nœuds que je retire de l'eau avec un grognement accompagné d'un qualificatif résumant mon état d'esprit. C'est avec des mains tremblantes que je tente de dénouer cette « salade composée ». Second gobage…………………….,ouf elle est encore à table, je me replace convenablement et me souviens des paroles de l'ami LAKA………………. « tu as le temps », « tu poses, elle monte, tu ferres »………………Oui c'est si simple ! Ma nouille, aidée par mes gestes lents, dépose doucement ma mouche du premier coup dans le courant prometteur, elle monte et je ferre . Le poisson n'est pas bien gros mais la fibre de verre plie comme si je venais de toucher un poisson de 40 cm . C'est mon premier poisson sauvage de l'année en sèche, elle est vraiment petite cette truite, mais c'est sa présence sur cette rivière qui m'enchante le plus. Le reste de ma pêche s'est déroulée dans l’apathie, une espèce de léthargie qui fait du bien. Un gros CHECHEU s'est montré plus malin que moi et a réussi à me fausser compagnie en se dépiquant après un lourd combat amplifié, décuplé par ma nouille jaune. Je suis reparti avec ma dose de bonheur. Mon esprit est apaisé par cette matinée remplie de douceur. A bientôt Olivier
