Etant donné le niveaux des eaux en Bretagne, je décide d’aller sur un nouveau secteur très en amont de mes parcours habituels. Arrivé sur la rivière à 12h très peu d’activité, pas d’insectes et 5 gobages sporadiques observés dans toute l’après-midi. Je décide donc de peaufiner ma technique en nymphe qui, avec patneze, malgré des conditions météo déplorables, avait reçu un modeste succès auprès de dame fario. Mais là, rien, pas une ne voudra me gratifier d’une simple visite. Je passe en sèche pour un gobage splash (les gobages des riquettes) et YES !!!.. une première truitelle. Je persévère donc en sèche et, comme à l’accoutumée, je pêche une branche. En récupérant ma mouche, je constate qu’un autre moucheur a laissé sa mouche sur cette même branche; du coup, je la teste et là, le festival commence… Est-ce dû à cette mouche providentielle où à une soudaine activité des poisons? Toujours est-il que j’ai pu tirer mon épingle du jeu avec 3 poissons de 25 et une belle de 27. je n’ai pas compté les truitelles et tacons suicidaires. Et au coup du soir, sur un lisse, dans 30 cm d’eau au plus, la belle, celle de la saison qui est venue s’emparée de ma nouvelle mouche fétiche. Je la ferre, mais elle tire fort la canne se plie, la belle traverse la rivière (4m), je la bride pour éviter la berge d’en face et ses racines mais elle se retourne et file aval à fond, je récupère aussi vite que je peux canne haute mais ce noisetier de M. me coince la canne et la soie puis c’est la sanction. Clac! Plus de poids dans la canne, plus de mouche non plus… Alors je me permets de t’adresser cette supplique à toi semeur de mouches, sèmes en d’autres au grée de tes pérégrinations afin d’en faire profiter d’autres que moi car, en ce qui me concerne, je me mets à l’étau tout de suite… Mais ce qui m’a le plus impressionné outre la défense de ces truites c’est leurs robes très sombre dans ces secteurs encombrés.
