Première sortie et direction le Céou. Tout type(moucheur) normalement constitué en voyant les flots gonflés de ce modeste afluent de la Dordogne aurait plié bagages et bien non . J’ai pris la carte de l’assos des riverains du Céou à St Cybranet et me suis joint à la cohorte de tocqueurs venus en nombre pour taner les truites de remises qu’ils n’avaient pu traquer le Samedi et Dimanche en raison de la crue. L’eau a soit-disant baissé depuis la veille et c’est éclaircie un chouïa (qu’est ce que ce devait être). J’opte pour ma fidèle Powell Legacy 9’6 pour soie 7/8 avec une rio 200 une paire de chevrotines et un gros stream flashy tout plein. Environ 150 m en dessous du pont, il y en a un qui a trouvé le trou où les poissons se sont réfugiés, il les sort leur casse la nuque et les confie une à une à sa bonne femme qui les ramène à la bagnole ((l’assos du coin limite le nombre des prises à 6. Comme ça, il a rien sur lui. Pas con hein ?) Un peu plus loin un autre « pêcheur » avec sa femme aussi, tiens ! Je m’acharne sur les bordures et rate ma première touche. Je m’éloigne de la foule et finis par toucher, en raclant la bordure, un modeste poisson qui se décroche tout seul. Je croise deux autres pêcheurs accompagné d’une nana avec sac de ville sous le bras ???? C’est fou, le nombre d’accompagnatrices ! Elles ont pas confiance en leur bonhomme ou quoi ? Je commence à me demander si c’est pas imposé par le réglement. J’arrive sur la partie que je connais le mieux, je lance sur une plage inondée et à la limite de la cassure, je fais une jolie fario lachée qqs jours plus tôt. Je traverse sur un autre pont et remonte le cours d’eau par la berge opposée. Un ruisseau rejoint le Céou, arrivé à la confluence, je lance amont (dans le ruisseau) et récupère rapidement. Je touche un joli bécard de saumon de fontaine sans doute échappé de la pisciculture locale. Bien que les poissons pris soient certifiés produits de pisciculture je ne peux m’empêcher de les remettre à l’eau. No-Kill quand tu nous tiens ! Faudrait que je pense à me faire soigner ça peut devenir grave. Sur ce, je retourne au parking, tiraillé par l’appel du casse croûte. J’arrive au premier pont au même moment ou le premier couple (je peux pas me planter la bonne femme porte un manteau rouge) change de rive pour continuer le massacre. C’en est trop, je démarre et file me restaurer en rêvant, seul, devant ma chère Dordogne qui n’en peut plus de s’étaler.
