Bonjour, Ce matin, 2 heures de pêche se profilaient devant moi. Depuis quelques jours, je scrutais inlassablement les niveaux de la rivière. En effet, la rivière est très basse depuis plusieurs semaines, mais offre en retour des conditions exceptionnelles de pêche en nymphe à vue, avec la chance d’apercevoir de nombreux poissons. Ces conditions ne m’ont pas échappé, et j’ai pu en profité par de courtes incursions sur la Basse, avec quelques poissons à la clef. Les semaines passant, l’eau se réchauffant, l’inquiétude allait crescendo quant aux futurs niveaux estivaux et à la température de l’eau… Mais voilà. Quelques pluies étaient annoncées depuis plusieurs jours. Bilan: des averses et orages, qui n’ont que très peu fait monter les niveaux, mais sans doute un peu baisser la température de l’eau. Tant mieux. Les conditions se prêtaient donc bien à une visite ce matin. 10h00: arrivée au bord de l’eau. Là, je m’aperçois que l’eau est légèrement teintée, la pêche en NAV va être dure. Je me résilie donc à pêcher en nymphe au fil. 10h15: premières dérives, première touche. Ferrage. Une petite truite de la rivière me gratifie d’une superbe bagarre, écourtée, car le poisson se décroche au bout d’une dizaine de secondes. Tant pis, je suis là pour essayer de prendre une de ses grandes soeurs. 11h00: il ne s’est passé grand chose depuis le poisson touché, malgré un prospection méthodique. Quand une truite (en fait non, plutôt un sous marin) gobe à une douzaine de mètres de moi. LE gobage: gueule, prise de l’insecte, nageoire dorsale puis caudale qui crèvent la surface. Puis un deuxième, un troisième et un quatrième. Là, il ne faut pas perdre son sang froid. 11h15: la truite ne gobe plus, je fait quand même un ou deux passages en sèche. Rien. Je décide de monter un train de noyées. 11h30: je m’applique dans mes dérives sur les coups en amont du poisson. Puis je lance sur le poste de la truite, et anime. Tout à coup, le choc, la tirée. Puis plus rien. Ce sera pour une autre fois. Je décide ensuite de pêcher les bordures en sèche. Premier lancé, un gros ombre de la basse. Je suis ravi. Quelques lancés plus tard, gobage, ferrage… « rattage ». Ce sera tout. Une sortie en demi-teinte donc, surtout à cause du niveau inquiétant de la rivière. Si tout était aussi limpide: pluie=eau=montée des rivières. Malheureusement, ça ne fonctionne pas tout le temps! Que la rivière est belle…
