Pêche à Goumois

28 juin 2004

25 - Doubs

Doubs

Bleu vague

Me voici de retour après 4 jours de pêche à Goumois. Comme toujours là-bas la pêche est difficile les poissons sont tellement éduqués qu’à 100 mètres ils sont capables de vous donner la marque de votre mouche et les nom et adresses du monteur! 1er jour : Arrivé sur place, le cœur cogne fort, je sens la montée d’adrénaline, avec toujours les deux même questions : qu’est-ce que j’ai encore oublié ??? Et, vais-je faire au moins 1 beau poisson ? On est samedi et il y a du monde au portillon. L’après-midi se déroule paisiblement, l’eau est un peu cassée, et je trouve qu’en comparaison de l’année dernière il y a de plus en plus de mousse ans l’eau. Je fais quelles prises sans grandes importances en NAV et en NAF avec de petites nymphes montées sur des hameçons de 18. Il n’y a pas d’activité de surface, la chaleur y est sans doute pour quelque chose. Arrive enfin le moment tant attendu, à savoir mon vrai premier coup du soir de la saison. Je fais le héron depuis 20h sur un beau plat que j’aime bien. Le week-end il est fortement conseillé de ne pas arriver au dernier moment, la concurrence est rude. Dès 21h il y a une belle éclosion de grandes éphémères, on dirait des mouche de mai, mes connaissances en entomologie sont quasi nulle (il faudra que je remédie à ce problème) c’est pour cela que je ne suis pas affirmatif. Il y a quelque gobages sporadique sur ces mouches, j’essaye tout de même et monte sur mon bas de ligne une émergente de mouche de mai, j’essaye un posé sur un gobage près de moi, et hop en voici une qui monte, ferrage reflex, elle est pendue. Même si la demoiselle fario n’est pas bien grosse je suis aux anges, c’est mon premier posé en sèche et j’ai réussi mon coup cela promet ! Et puis comme dans un rêve, la rivière bouillonne littéralement. Les éclosions de trichoptères sont massives, il est exactement 21h55, tout au tour de moi tout commence à s’animer. Je ne sais plus où donner de la canne, et c’est ça le problème, j’en oublie la règle numéro un : rester calme. Et puis soudainement plus rien ou presque, je suis là comme un imbécile au milieux du Doubs, à fore de m’exciter sur tout ce qui bouge, je n’ai fait que des ratés au ferrage, bilan : pas un poisson, le honte totale, c’est décidé je vais me mettre au tricots !!!!! Il est 22h35 l’heure légale est passé de 5 minutes, et juste devant moi ça gobe encore, j’essaye, je vois gober, je ferre mais trop tard, encore raté, ce n’est pas mon soir ! C’est promis demain je me lève en avance sur les premiers instants du jour et serai dans la rivière fin prêt à l’heure de l’ouverture pour retaper les manquées du coup du soir. 2ème jour : ça va mal finir, il est 9h et je viens de me réveiller… Mon réveil est devenu mon cauchemar, il n’a pas sonnée ! Et comme je suis tout sauf matinale, j’ai continué ma nuit à rêver paisiblement des beaux poissons que je ferais à l’aube. Petit-déjeuner en vitesse et hop dans la rivières. Il fait chaud et par moment il y a du vent. Il n’y a pas d’activité en surface, je pêche donc en NAV et en NAF, toujours avec des petits modèles. Hormis une prise estimée à 35cm rien de bien gros, que des truites. La journée se passe ainsi. Il est 20h30 je suis tout seule dans la rivière, et je me prépare à faire mieux que hier soir. Idem qu’hier, dès 21h éclosion de grandes éphémères, quelques gobages et puis les trichoptères commencent à éclore. Les poissons deviennent fous, là j’essaye de rester calme. C’est incroyable les pises sur les insectes se font du bout des lèvres, ça gobe très bas, tout ferrage décalé et sanctionné par un raté, il faut être hyper précis et anticiper, c’est pas évident, mais ça va mieux qu’hier. Je comprends enfin ce que veux dire « faire dragué un sedge ». Il faut opérer un tout petit dragage juste avant l’endroit du gobage repéré sans quoi rien ne se passe, mais il faut être millimétrique, ni trop avant ni trop après ! Bilan : 3 beaux poissons, un nombre incalculable de raté au ferrage et une casse. Tous les poissons pris avec des sedges monté sur du 12 ou 14 du type Drag Sedge 3ème jour : Depuis ma chambre je regarde le Doubs et je constate que le niveau à pas mal baissé merci EDF… Je descends à la rivière il est 9h30 j’ai renoncé à me réveillé trop tôt et puis je suis de mauvais humeur quand je m’extrais des limbes de mon inconscient avant 8h30 ! Y’a deux gus qui filme deux autres gus qui pêche… Tiens il me semble que la tête du blond aux cheveux longs me dits quelque chose ! On dirait Grégory Treille, je me renseigne c’est bien lui. Je ne le connais pas mais j’ai vu sa photo dans « Pêche mouche » et trouve ses articles pas mal du tout. Le seul hic c’est qu’ils sont juste où je voulais lancer mes mouches ! Je décide donc d’aller en amont. Comme hier peu d’activité je reste en NAV et NAF, par contre j’ai plus de succès que durant le week-end c’est peut-être dû su niveau de la rivière ? L’après-midi je me pose en lisant « pages d’une vie de pêcheur » de J.P Pequegnot. Le type qui accompagne le caméraman vient me demander si je fais le coup du soir ce soir. Je réponds oui, il m’explique qu’ils font un reportage sur Grégory Treille pour la chaîne « Seasons » et aimeraient bien faire un ou deux plans ce soir avec d’autres pêcheurs. Il me demande si cela pauserait un problème d’être filmé ? Je réponds oui et rdv est pris pour 21h. Arrive enfin le moment tant attendu de la journée. Il est 20h30 et je fais le héron. Toujours ces éclosions de grands éphémères, j’essaye et je prends 2 beaux poissons. Il est 21h15 quand je vois débouler les deux gus, ils pataugent dans l’eux comme si ils courraient dans un super U… Super ils viennent de me gâcher de beaux coups. J’ai un peu les nerfs …. Le type plante sa caméra en plein milieu d’un début de radier juste où j’ai fait mes 2 fario… ça promet !!!! Il me demande si le fait de porter un micro me dérange, je réponds non, il faut juste trouvé de la place dans le gilet pour le truc et c’est pas une mince affaire. Il m’explique que c’est juste pour entendre les lancés (je savais pas que les lancés s’écoutaient moi !) Après deux minutes les deux gus commencent à me poser des tas de question sur le comment du pourquoi et bla bla et bla bla. L’apothéose c’est au moment où ils me disent que cela serait bien si je leur sortais un poisson !!!! Merci pour la pression les mecs, y’a pas mieux. Je vois un beau gobage, le type à la caméra me dit qu’il veut faire un plan sur ma mouche qui dérive. Je lance et la miracle comme dans « Au milieu coule une rivière » la truite monte su ma mouche, ferrage réflexe, elle est prise… En faite c’est pas un gros poisson mais elle se défend bien, c’est une truite qui voulait passer à la télé ! Les deux gus sont contant, mois aussi. Après ça ils continuent à me poser des tas de questions, y commencent à me gonfler ! Un des deux fait me demande pourquoi il y a autant de moustique qui volent sur la rivière !!!! Je lui explique que si c’était des moustiques nous serions littéralement bouffé ! Ce sont des insectes aquatiques principalement de la famille des éphémères, j’évite de rentrer dans les détailles. Ils se déplacent en pataugent dans la rivières et ne trouvent pas mieux de se mettrent juste derrière moi dans l’axe de mes lancés. Ce qui devait arriver arriva, je vise un gobage et j’entends un gros « Aieeeeee ». Je viens d’harponner un des deux gus, il a un gros sedge planté dans le dos ! C’est bien fait !!! En faite le plus grave c’est que j’ai cassé mon bas de ligne, et vu la lumière ça va être coton ! Je retire l’hameçon de ma victime estimée à 1m73cm pour un bon 74klg, c’est ma plus grosse prise ! Le reste du coup du soir est foutu merci Canal Satellite. 4ème et dernier jour : Je ne pêche que le matin après quoi j’ai promis à ma dulcinée de trouvé du Comté pour ses parents, et croyez moi trouvé une fromagerie ouverte en Franche Comté, c’est pas du gâteau, mais ça c’est une autre histoire. Je commence vers 9h. Je me pause et observe. Juste devant moi il y en a une qui monte régulièrement, j’essaye, mais essuie systématiquement des refus, elle monte bien mais n’aime pas mes mouches. Je mets une pointes en 8/100 et opte pour un cdc en 22, je lance et là rageusement elle monte et s’empare de ma mouche je ferre, j’ai un peu de peine à la ramener j’ai peur de casser. C’est une fario par bien grande mais très grasse. Le temps passe et je vais devoir renter. Je regagne la berge tout doucement et près d’un herbier je vois bouger, je regarde et là je vois un truc monstrueux une zébrée comme dans mes rêves. Au bout de ma ligne j’ai une petite nymphe type NO. J’essaye le coup, je la voie bouger latéralement, je ferre sans réel espoir. Le ligne se tend, la canne plie, mon sang ne fait qu’un tour… elle piquée. Incroyable, j’entends mon moulinet qui siffle, le monstre descend à toute vitesse, je ne sais pas quoi faire, moi je suis abonné aux petits poissons pas aux gros ! J’ai un Vivarelli, une Sage SP soie 4, et puis comme je suis arrivé au bout de mon 12/100 je suis monté en 10/100. Là je suis dans la M….. J’essaye de lui reprendre du fil tout doucement, mais je suis emmêlé dans ma ligne. Ce genre de poisson se combat au moulinet surtout quand on est nul comme moi et avec mon Vivarelli , c’est mission impossible. Les minutes passent et puis… L’irréparable se produit, pointe cassée ! J’en ai presque les larmes aux yeux. Une prise comme ça j’en rêve depuis des années. Il faut relativisé j’aurai au moins eu la joie de tenir un moment le poisson de mes rêves au bout de ma canne. Un jour viendra où j’y arriverai…. Bilan j’y retourne dès que je peux….. PS : Ha oui je me souviens ce que j’ai oublié en partant : mon appareil photo !!!

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