poursuite du périple en Nouvelle zélande

7 mars 2009

Nouvelle Zélande

Nouvelle-Zélande

etienne29

Plusieurs semaines se sont écoulées depuis ma première news, il faut dire que le temps ici n’a pas été forcement des plus cléments ici, on a battu des records de pluie pour le mois de février (qui correspond en gros à Août en France) vieux d’un siècle autant vous dire qu’il fallait également attendre quelques jours que les eaux soient à peu près « en ordre ».Mais après tout ce n’est pas si mal car la nature commençait à souffrir de la sécheresse et les rivières étaient à l’étiage .J’ai donc pris mon mal en patience faisant de dos rond et attendant des jours meilleurs pour poser mes jours de congés… Enfin la météo annonce un peu de mieux, pas obligatoirement formidable mais ca devrait le faire et je commence sérieusement à me ronger le frein, si vous voyez ce que je veux dire… Voici le récit de ces quatre jours de congé consacrés en grande partie à la pêche…  Premier jour : Bon cette fois j’ai décidé après consultation de mon livre de chevet (le fameux Kent) d’aller sur une rivière relativement longue et qui devrait dans ses eaux héberger quelques truitelles locales, dans un cadre de tout premier ordre, avec des eaux claires et permettant le repérage des poissons… Départ au petit matin, la route est assez longue et il y a une purée de pois d’enfer…eh ben ça promet…je me plante une ou deux fois de route et je finis par arriver sur la bonne enfin devrais-je dire « le bon » car c’est un petit chemin qui descend en virages sérés dans la vallée où se trouve la rivière. Au fur et à mesure de cette descente, le brouillard se dissipe pour se transformer en plafond nuageux… Je me dis que pour pêcher à vue ce n’est par forcement le mieux mais après tout, si « ça veut le faire »… Ah, enfin, le pont ! Je a quoi ressemble la rivière…ouah !! Au premier regard, c’est grandiose, une rivière aux eaux cristallines d’une quarantaine de mètres de largeur dans une petite vallée relativement plate, entourée de montagnes, c’est grandiose ! Autant j’avais trouvé les rivières différentes de l’image que je me faisais des cours d’eau Néo-Z autant celle-ci lui correspond en tout point ! J’entends au loin le bruit d’un moteur qui approche et qui me rappelle que ma voiture est au milieu du pont…que diantre cette rivière est envoutante ! Je gare donc le véhicule un peu plus loin et déjà le pickup et son propriétaire arrivent …Grand sourire de rigueur, quelques mots échangés et me voici au bord de l’eau…Décidément ce lieu va resté gravé dans ma mémoire, j’en ai dors et déjà la certitude. J’enfile les « polas », ma « faisanté » dans la main gauche, prêt à dégainer… Je scrute, j’observe, je regarde mais rien, rien et «rerien» ! « arf même pas la truite du pont pour appâter le touriste » me dis-je ! (comme c’est le cas dans de nombreuses rivières, même en France !) .Bon continuons vers l’avant (l’amont)…idem ! Ben ça alors ! Un kilomètre : nothing, deux kilomètres : nada !!Je passe la barrière qui sépare deux parcelles et enfin en plein milieu du cours d’eau, ça ondule, ça se déplace sur le coté de temps à autre, ça nymphe !aaaaaah ! Je me place le plus discrètement possible derrière le poisson. Elle est en queue de pool, à l’endroit où le courant s’accélère comme une sorte de langue inversée par rapport au sens du courant, il doit y avoir un peu près un mètre de fond, je change de mouche, ma nymphe est trop légère, ça risque de draguer sévère avant que j’arrive au poisson. La nymphe dérive, elle n’est pas tout à fait dans l’axe du poisson mais ça devrait le faire. Un léger friselis sur l’eau m’empêche de réellement voir la scène. Je vois le poisson se déplacer, je ferre au pifomètre mais elle n’y est pas, saleté de vent ! Pool suivant un poisson se barre de la bordure dans mes pieds, un deuxième, je les vois au dernier moment, le talus qui surplombe la rivière m’empêche de voir les poissons de loin. Ce n’est pas grave, je sais très bien que dans le pool qui suivra d’autres poissons seront présents. « Pas grave » oui c’est vite dit !les pools s’enchainent, les kilomètres, une heure : RIEN ! Il faut chaud et lourd, je m’assois sur un petit rocher pour me désaltéré et mon regard désabusé se pose sur une petite plage de sable fin qui borde l’onde. Une trace de pas ! Et elle est fraiche ! Des bottes !!! M.rde, moi qui croyais être seul au monde avec mes vaches et mes moutons ! Désormais, je sais ce qu’a du ressentir Robinson lorsqu’il s’est aperçu de la présence de Mercredi ! L’eau qui coure sur un lit de blocs rocheux et de petits graviers est toujours aussi grandiose, mais le doute est en moi et partout ces traces (dans les rivières où il y a peu de poissons mais des gros et qu’ils ne sont pas habitués a voir du monde, ce n’est pas « top » de pêcher derrière quelqu’un) …Je poursuis néanmoins, il est déjà trop tard pour retourner à la voiture, je continue ma progression …Je suis un peu distrait, mon attention se porte sur des champignons « tiens, des rosés des prés ou en tout cas cela y ressemble fortement, je les sens, mais oui c’en, j’en mettrai ma main à couper. C’est dingue, est ce qu’ils sont indigènes ou est ce que c’est des spores qui ont voyagés ou peut être que les Kiwi les cultivent…rooo quand je pense que je ne pourrais pas aller aux morilles cette année !!! »…Puis au détour d’un virage je vois les vaches qui semblent regarder quelque chose fixement et sans avoir vu ce que c’est, je le sais déjà… Je discute un peu avec le palmiste Kiwi qui me dit que c’est la première fois qu’il pêche cette rivière à cet endroit et qu’il n’a pas vu un seul poisson. Il me dit également qu’il y a des poissons trophées dans cette rivière. Je jette un coup d’œil a son matos et en effet il n’est pas équipé pour faire dans la dentelle…10’ 8#…et des mouches accrochées sur son gilet pratiquement de la taille d’un pouce !il me demande si je fais partie de la « bande de français ».Je lui répond que non et lui demande les explications qui vont avec. Il me dit qu’un groupe de dix french sillonnent les rivières du secteur !!!Ca alors !!!Puis il me dit qu’il rentre, qu’il en a assez. Je lui demande si il est allé beaucoup plus loin et il me dit s’être arrêté quelques centaines de mètres plus haut…Je le salue puis poursuis ma route et lui la sienne. Ah les traces semblent faire demi tour sur le sable…Je m’assois, me désaltère, scrute les roches et le paysage fabuleux alentour m’attendant presque à voir un Hobbit ou un Orc…Je me passe les mains sur le visage je regarde de nouveau la rivière et ….. « OH P…. ça a gobé! Ce coup ci ça y est je déraille vraiment, mes premières hallucinations… ».Puis de nouveau le long de la bordure d’en face des lèvres émergent suivies du haut de la caudale…Je regarde partout sur l’eau, rien de chez rien, pas une mouche, pas un insecte…Bon panique à bord (lol) elle est sur la bordure donc avec un peu de chance, elle ne devrait pas dédaigner un petit terrestre. Je me plonge dans ma boite à sèche et choisis un petit scarabée roux. Le coup n’est pas évident, la demoiselle est juste en contrebas et à gauche d’une branche qui empêchera à coup sûre le fil de passer comme il faut…Je tente ma chance tout de même, si la truite l’aperçoit, il se peut qu’elle se déplace pour la happer avant que celle-ci ne drague… La mouche dérive, dérive, arrive au niveau de la branche et dragage comme prévu…arf …Je donne un petit coup de poigné sec et par chance mon petit scarabée ne finit pas dans la branche. Par contre la truite, elle, ne gobe plus du tout. Je décide de rebrousser chemin pour traverser et voir de l’autre rive si je la vois (un contre jour m’empêchait de la « spoter » de l’autre côté. Une toute petite trouée au milieu des ajoncs me permet de la distinguer et elle s’est déplacée d’un mètre vers l’aval…Je prends des reperds puis traverse de nouveau…je patiente quelques minutes. Et nonchalamment, la « petite » (qui fait bien ses 70cm sans problème), vient de nouveau percer la barrière qui sépare son milieu du notre. C’est ma chance, concentration et montée d’adrénaline ne font pas obligatoirement bon ménage dans ces cas là mais le posé est correct et madame ne se fait pas prier pour me gratifier d’un joli petit rond (un peu près de la taille d’un gobage de vairon…).Je patience deux seconde puis lève la canne, le plomb et la foudre sur cinq mètres en aval juste le temps pour elle de passer sous la berge et de pulvériser la pointe de mon bas de ligne…j’ai eu beau brider tout ce que je pouvais…rien a faire…En tout cas rien de telle pour vous remonter comme un coucou un pêcheur qui commençait a avoir le moral un peu dans les chaussettes, je peux vous le dire !trois ou quatre pools plus haut un autre poisson !il y a beaucoup de courant et elle est sous deux bons mètres d’eau…Je suis une dizaine de mètres en retrait et je lui passe ma boite à mouche méticuleusement mais pas de réaction de sa part, je ne la vois pas nympher non plus…Puis je repense au gilet du kiwi rencontré précédemment et aussi à l’imitation de cicada que j’ai acheté à Dunedin…Je garde mon 14 centième (trop petit par rapport à la taille de « la bêêête ») et vogue la galère…évidement la pointe fait un coude et l’imitation ne tombe pas du tout où je l’avais prévu et est bien a un mètre cinquante du poisson je la laisse dériver pour pouvoir relancer et au moment de l’arraché, la truite quitte ses profondeurs, se déplace d’environ trois mètres dans ma direction (je suis à genoux mais autant vous dire que je rentre quand même la tête dans les épaules…lol).Elle ouvre une gueule béante et seule le mandibule supérieur dépasse de la surface puis elle le rabat sur l’énorme Cicada qui paraît tout à coup bien plus. Ce qui provoque une sorte d’écho dantesque qui restera à tout jamais dans ma mémoire…Elle commence par se tordre comme une anguille le ferait puis elle fait crisser le moulin en remontant vers l’amont et se cale dans les profondeurs du pool. Je ne la vois pas et je pense qu’elle est passée derrière un bloc. J’essaye de lui mettre de la pression avec la canne tenue le plus haut possible pour éviter la friction avec les cailloux mais rien…les secondes me paraissent longues !!!J’incline la canne sur le coté à la limite de la casse… et enfin un signe de vie, elle file comme un bolide vers l’amont puis stoppe de nouveau. S’en suivront quelques rush de moindre importance puis elle finira par déposer le pavillon…je l’admire et deux clichés plus tard, elle rejoint les profondeurs non sans me gratifier de quelques gerbes d’eau sur le visage. Comme pour faire comprendre qu’elle souhaite tout de même avoir le dernier mot ;). Je m’assois et je regarde le paysage qui m’entoure, je jette un coup d’œil à ma montre et il est 18 heure maintenant, une longue marche de retour m’attend. Je pense que quadrupèdes (dont des cervidés) que je croiserai sur la route inverse connaissent désormais le visage d’un bipède heureux…:) 2ème Jour : Au petit matin comme à mon habitude, je pousse le rideau qui se trouve à côté de mon lit… il pleut et il y a un vent d’enfer je n’irai donc pas à la pêche et je vais en profiter pour mettre à profit ce temps pour me débarrasser des différentes corvées que la pêche vous permet d’oublier mais qu’il faut tout de même faire tôt ou tard. 3ème jour Tout le monde ici n’arrête pas de me tanner avec cette « big river », je décide donc d’aller voir à quoi cela ressemble. ..Effectivement pour être big, elle est big.Je choisis un endroit qui me paraît correct et « roule ma poule ».Effectivement il y a du poisson et même beaucoup. En revanche, ils sont de taille bien moindre que sur les autres rivières que j’ai pêché (entre 30 et 55 cm en gros) et ils sont franchement facile, ils attachent une mouche qui drague à la manière de bars sur un stick bait. Une fois ferrés, ils ont une défense explosive ponctuée de chandelle qui est assez sympa. Mais la pêche n’est pas vraiment un challenge. Je laisserai la rivière pour d’autres, tous les gouts sont dans la nature :). 4ème jour Je décale de bonnes heures, pas mal de route m’attend. Petit arrêt à la capitale, histoire de me charger en victuailles. La journée qui s’en suivit fut splendide, la rivière est belle et court sur un lit de graviers aussi propres que glissants. Les poissons sont à peu près tous rangés dans les 1 à 2 kg et se défendent vraiment bien. Je les ferai en grande partie en sèche, ce qui a également sont charme. Le coup du soir fut absolument « monstruosissime » avec une retombée de spent de petits éphémères taille H18-20 (Vous savez quand il y à des gobages absolument partout et que même en sachant qu’il faut se concentrer sur un seul poisson à la fois et que c’est malgré tout impossible…eh bien c’était le cas ce soir là…) Voilààààà, la suite en image à ma prochaine connexion. Salut à vous et bonne ouverture 😉 Etienne

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