les rivières rhônalpines sont difficles à pêcher ce WE, en décrue. en plus je manque de temps, juste un petit créneau de 2h, départ donc pour un spot bien particulier. c’est un contre canal du rhône, à l’eau cristalline, avec très peu d’habitat pour les poissons et pas un arbre pour que le pêcheur puisse s’embusquer ! le peuplement est majoritairement composé de truites, la densité est faible (qqs poissons au kilomètre) par contre la taille moyenne élevée (dans les 40 cm avec des sujets de 60-80 cm !!). Mes premiers essais jusque maintenant se sont soldés par des échecs, les poissons étant très farouches et difficiles à approcher. La première heure sera consacrée à un essai au bec, sur un petit lac à l’aval du contre canal, sans succès. allez, je troque la soie de 9 pour ma soie de 4. les poissons semblent dehors, j’en aperçois plus que d’habitude mais le vent m’empêche de les attaquer proprement. et puis devant ce pont, il y a cette toute belle, mon record en puissance : un bon 50 cm, zébrée à souhait et très massive. je n’ai pas le droit à l’erreur, en général après un ou deux lancer elle se carapate ! premier passage (le poisson est à environ 1,2 m de fond), pas de réaction, deuxième idem… il faut donc que je lui mette juste au bout du nez. C’est chose faite au 5 ou 6 ème passage et le poisson aspire nonchalement ma nympe. FERRAGE ! yes pendue, mais j’aperçois ma nymphe juste piqué au bout de son nez, pas bon ça. énorme rush qui m’emmène pas loin du backing (c’est la première fois que ça m’arrive avec un poisson sauvage), elle se calme, j’en profite pour enjamber la barrière qui me sépare du bord de l’eau), le combat continue et « comme prévu » elle se décroche ! cri primal, ça fait du bien. je me vengerai ensuite sur 2 ou 3 riquettes de 20-30 cm mais le coeur n’y est plus. la prochaine fois…