Que les eaux sont basses ! Malgré toutes les précipitations de l’hiver… De plus, le niveau baisse à vue d’oeil vers les vingt heures; l’usine hydroélectrique de Corrèze ferme les vannes. des plagettes se retrouvent au sec. Quelques assées gobinent dans les courants secondaires sur des proies impalpables. Un minuscule remous, parfois la caudale qui prend l’air une seconde. Un petit parachute permet d’en tenir au bout du fil. Ce n’est que le crépuscule bien engagé que quelques petites truites se laissent admirer. Aucun poisson sérieux ne se montre et je m’évertue à faire monter les blancs en goûtant la tiédeur de l’air. Une vandoise plus vigoureuse s’avérera être un ombre; rescapé d’alevinages antérieurs ? Je le laisse repartir d’où il provient, cet ombre solitaire perdu au milieu des blancs… Je pense aux copains de la Dordogne qui se mêlent parfois eux aussi aux cyprins d’eaux vives.