Samedi, mes femmes m’ayant laissé libre (elles vont boutiquer comme disent des québequois), j’en profite pour aller dérouler un peu de soie. Arrivé de bon matin sur mes lieux de pêche je fais un p’tit coucou à l’Ellé mais ses eaux bouillonantes et sa couleur chocolat (la météo n’était pas tres clémente ces derniers jours) ne m’inspirent pas. Je décide donc d’aller visiter son chevelu à la recherche d’un ruisseau plus lent et plus calme, mais plus je monte, plus ça bouillonne. Si l’Ellé à pris 30 cm, l’Inam et les autres en ont bien pris 60, les berges sont difficile d’accès et je n’aime pas marcher dans une rivière où je ne vois pas ou je pose mes pattes d’autant plus qu’il ne fait pas assez beau ,ni chaud, à mon gout pour une baignade… Je décide donc de redescendre sur le Scorff. Sur place, toute une troupe de Niortais étaient de sortie ce week end (une dizaine de palmistes s’étaient répartis sur la rivière) je les laisse à leur exploration leur conseillant au passage de s’équiper de gilets de sauvetage… et décide ,encore, de bouger vers un petit affluent du blavet qui je l’espère sera péchable! Je partais pour pêcher mais ça prend l’allure d’une virée en voiture qui risque de se terminer bien vite… Enfin, sur la route, le soleil fait son apparition entres les nuages et me redonne un peu de beaume au coeur. Ouf, la rivière est pechable, elle a juste pris 20 cm s’est un peu teintée mais je vais enfin pouvoir dérouler un peu de soie. Il n’y a pas d’activité sur l’eau ni insectes, ni gobages.Je débute en nymphe dans les rapides, ça ne donne rien. Dans les calmes, mon oreille de lièvre arrive à faire bouger quelques truitelles dont une pas vilaine de 24. Par acquis de conscience, je pêche les postes et… J’ai pris ma plus belle de la saison (pour l’instant)! Celle qu’on a vu, ou senti, à plusieurs reprises mais jamais encore mis au sec : elle à l’habitude (depuis quelque années) de faire des blup sonores mais doit avoir la machoire fendue (à moins que notre talent de ferreur soit responsable de ces quelques décrochages. Bref, la belle, celle du début du lisse, à gauche , sous le bouquet d’aulnes, en sortant du bois devant chez les anglais, elle est montée en fin de dérive sur une oreille de lièvre à ,a peine, 3 metres de moi; elle accusait 34cm et une superbe robe, une ponctuation pas très vive, plutot terne, ni de zébrures marquées, je dirais marbrée dans des tons café au lait (on apelle ça une « symbiose du p’tit dej' » influencée par la couleur des eaux : chocolat). J’avais avec moi l’apn (blog gobage language…) malheureusement, apres avoir été deshameçonnée, mesurée, elle n’a pas voulue rester pour la photo mais bon, je l’aurais plus tard…. Je suis aux anges et regrette que l’un de mes collègue n’ai pu se libérer pour partager cet instant! Donc 24, 34 et… ne dit on pas jamais 2 sans 3 …et si à chaque fois elles prennent 10 cm… j’ai persévéré et attendu tant que j’ai pu, mais elle n’est jamais jamais venue tra lalalala … et en plus j’ai offert mon oreille de lièvre à une jolie branche!!! put… de vent!!! Comme quoi, on est jamais à l’abris d’une bonne surprise avec nos amies les truites. thibo
