Mon carnet de pêche est sans appel, je n’ai pas mis les pieds au bord de la Sioule depuis plus d’un mois. Un petit créneau de liberté se dessine en cette fin d’après midi. Les conditions sont loin d’être idéales, en particulier le vent du sud a été violent depuis deux jours, mais je file au bord de l’eau pour une paire d’heures, le sourire aux lèvres et Desire de Dylan dans les oreilles. Le long des rives, le vent n’est pas aussi présent que ce que je craignais. J’observe deux poissons gober sur la bordure d’une fin de lisse. Au cours de mon approche la surface de l’eau est perturbée quelques instants. Une belle a pris la fuite vers l’amont. Je suis pourtant à une grosse dizaine de mètres… Au dessus c’est le même scénario. Je n’ai même pas eu le temps de poser une seule fois ma mouche. Le spectre de la bredouille commence à faire son apparition. Je remonte le parcours, encore sur une fin de lisse juste avant l’accélération, un gobage bien franc. Je monte un sedge et après quelques passages, la montée est saluée par un ferrage et une chandelle. La truite est en forme, l’eau est fraîche. 27cm pleins d’énergie qui repartent nerveusement à travers les herbiers. Le temps passe trop vite et j’arrive sur mon secteur favori. J’observe quelques minutes et je devine un poisson qui gobine. Quelques passages avec le sedge bécasse et aucune réaction. Je change de mouche et je fixe une « merdouille » sur la pointe. Elle remonte tranquillement. Je soigne mes posés et la sanction est immédiate, léger renflement de la surface, ferrage, éclaboussures, chandelles… Elle est un peu plus jolie que la première, elle marque la fin de la partie. La remontée vers la voiture est rapide, la sortie était courte mais ça fait du bien quand même. A bientôt j’espère…