après un mois de douleur et de frustration du fait d’un grand manque de pêche, j’appelle Daniel71 qui m’avait fait un appel du pieds au zinc. Rendez vous est pris, dimanche, nous irons pêcher l’Yonne. L’excitation est à son paroxysme tellement j’ai hâte… Nous voilà dimanche, et Daniel arrive à 8h15 à la maison, toujours ponctuel, et moi je ne suis alors que devant mon bol de café… un petit café pour Daniel, chargement du matos, et nous voilà sur la route pour le Morvan qui me manque tant. Trajet qui se déroule dans la bonne ambiance habituelle, avec les anecdotes de pêche, les blagounettes, enfin que du bon pour se mettre en jambes. arrivés sur place, petit pain au chocolat obligatoire le temps d’observer la rivière du haut du pont. c’est très diffèrent des fois précédentes, et on sent d’entrée qu’il faudra mériter sa pêche aujourd’hui. le temps est couvert, il fait environ 20°, et la rivière a doublé son débit par rapport à la dernière fois. 4m3, dans les entonnoirs, ça pousse! mais ça reste pêchable. L’eau est malgré tout claire, et de sa couleur ambrée habituelle. pas d’insectes en vue et pas d’activité en surface. ça va pas être facile pour nous qui sommes de piètres pêcheurs en nymphe et streamer. Mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron, alors nous optons pour la 9 pieds soie de 5 qui nous permettra de s’adapter à toutes les pêches en cours de journée. Daniel commence à peigner une veine d’eau assez puissante en sèche, et le bougre sort une belle truite quasiment aussi sec. belle c’est 25cm environ sur l’Yonne. Quant à moi, je peigne les veines d’eau en nymphe à l’indicateur formée par les piles du pont. je décroche deux poissons en trois passages, dont un d’environ 25cm aussi. ça commence pas si mal. ensuite, nous remontons la rivière à deux, chacun sa berge, mais nous sommes tolérants, et on échange de temps en temps. pas grand chose… jusqu’à cet endroit où j’avais fait mon premier ombre de 40 cm… Je peigne une veine, toujours à l’indicateur(oui, je sais, je suis un vilain qui pêche au flotteur…) et j’entends un splash derrière moi. J’appelle aussitôt Daniel qui pêche toujours en sèche. deux coulées plein aval, et le coquin est pendu! c’est un ombre de 25 cm à vue de nez. remise à l’eau, et on repart.Je refais une petite truite à l’indicateur, et plus rien. Je décide de faire les bordures au streamer sous les conseils que m’avaient donnés Fred. Une pêche vraiment plus technique qu’il n’y parait. Daniel fait comme moi, ou je fais comme lui, peu importe… pas une tape pour ma part, Daniel a une tape bien marquée, mais sans plus. il est 13h30, un petit casse-croute sera le bien venu. Après avoir réglé le compte à deux bouts de pain, et deux boites de pâté, c’est reparti. Changement de coin. Une averse très brève nous accompagne sur la route et s’arrête en arrivant sur place. Je me dis que ça peut provoquer une hausse de l’activité, et en descendant de la voiture, je vois quelques gobages. On essaie de suite avec Daniel de provoquer la montée des ombres, mais ils sont à nouveau hyper coquins. Je n’essuierai que des refus, et Daniel en fait un petit, et décroche, et comme moi a des refus. Vexé(lol) je décide de remonter la rivière. les gobages se dissipant, je repasse en nymphe à l’indicateur. Daniel s’obstine en sèche et il n’a pas tort, malgré qu’il décroche quasiment tout, il a des montées. pour moi, un ombre de 25 cm environ. J’avance et Daniel part en amont. je m’arrête sur un poste que je commence à peigner et là j’aperçois un ombre qui sort de tout son corps pour gober. Puis un deuxième un peu au dessus. Je passe en sèche. Premier passage, il prend, et mon mois sans pêche se fait ressentir, je n’ai pas le réflexe de ferrer. Je reste figé comme un abruti et loupe le plus beau coup de ligne que je fais de la journée. Agacé, je décide de me poser 5 minutes pour laisser redescendre la pression. Le poisson ne gobe plus, je suis dégouté. 10 minutes plus tard, magie, il remonte! je repasse une fois avec la même mouche, il la saisit aussitôt! cette fois ci, je ferre, et c’est attelé! il combat bien, en plein courant, il sonde! quel bonheur de sentir vibrer un peu le carbone! ramené tranquillement, mesuré à 28 cm photographié, et remis à l’eau avec toutes les précautions nécessaires. C’est bon, j’ai eu mon coup de ligne je suis heureux. Daniel en loupe beaucoup au dessus de moi. Il est temps de retourner vers la voiture. Ils gobent toujours les coquins. Cassage de dents, refus, loupés pour Daniel… C’est pas grave, le plaisir fut là. Le traditionnel casse-croute bière avant de reprendre la route, nous sommes heureux comme des papes de nous retrouver et de retrouver cette rivière que j’apprécie toujours plus. Que du bonheur!
