Rivière de mon enfance

8 juillet 2006

39 - Jura

Valouse

Trout39

Rivière de mon enfance, Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas donné de nouvelles de la rivière de mon cœur. Nous connaissons tous l’attachement que nous portons pour la rivière de nos débuts. C’est sûr ce n’est pas la Haute rivière d’Ain ou la Dordogne. Mais une petite rivière où rodent encore quelques belles farios sauvages à la robe très sombre et mouchetée au milieu de nombreuses autres espèces tel que les chevesnes, vandoises, barbeaux et Thymallus,… Là, où le poids des années de déversement piscicole d’alevins et autres truites surdensitaires, de pillage de parcours, de pollutions organiques et de comblement des trous (merci Monsieur remembrement et touski s’en suit), Miss Salmo trutta, quelques peu déviée génétiquement de sa souche « méditerranéenne » survit, s’adapte et arrive même à donner descendance. Monsieur Thymallus quant à lui revient depuis la fermeture de sa pêche voilà une dizaine d’années. Il souffre particulièrement l’été, mais d’année en année il se réapproprie les courants. Le plaisir d’aller marauder, canne et appareil photo en bandoulière, sur des secteurs que l’on croit connaître par cœur. Surprendre un petit animal, où un ami pêcheur, retrouver les poissons qui nous ont donné du fil à retordre et nous font transpirer lors de nos rêves, écouter le flottis de l’eaux et le gazouillis des oiseaux, s’arrêter observer chaque centimètre carré de rivière pour apercevoir enfin une ombre ou trois bandes sombres tellement caractéristique de nos coéquipières de jeu. Penser, monter un stratagème d’attaque et enfin lancer le geste le plus parfait afin de leurrer le poisson convoité qui se rendra qu’après avoir tenter tout ce qui est en sa possession pour se défaire de ce bout de métal piqué dans sa mâchoire. Et enfin, le moment le plus excitant, le premier coup de queue du salmonidé qui repart tranquille, semblant nous dire : « merci de ton geste, mais je vais quand même pas rester dans le coin. » Voilà mon petit billet d’humeur, après ces dernières semaines d’épanouissement de la nature et de l’activité aquatique florissante. Ce n’est plus les mois de mai et juin mais le début de la période estivale ou j’aime voir les poissons marauder sur les bordures à la recherche d’une nymphe, d’un gammare ou d’un insecte tombés dans l’eau. Que la vie est belle au grés de l‘eau…

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