Alors voilá une petite news concernant mon week-end dernier et sa sortie truite. On était le Samedi matin, le sept mars. Un changement de plans ne m’a pas permis de profiter de tout le week-end pour la pêche et j’ai ainsi opté pour faire la deuxième sortie de l’année, sur la rivière Uima, au Nord du Portugal, près de Porto. Une bonne ocasion pour faire quelques comparaisons avec l’ouverture. Pendant toute la semaine il y a eu une légère pluie, suffisante pour faire augmenter le volume des eaux. Toutefois, la pluie n’a pas été si forte que ça, et donc les eaux n’étaient pas trop teintées. J’ai décidé de prendre ma canne Greys, 9 pieds, avec une soie 6 wf flotante, pour mieux attaquer les eaux fortes. Nymphe tchèque comme il se devait. Arrivé sur les lieux, il était sept heures du matin. Forcé de constater des eaux assez fortes prés des chutes d’eau (photo n.º 1). Aprés quelques lancers, une truitelle d’environ 12 cm s’est laissée surprendre. Quoique n’ayant pas observé d’éclosions, j’ai quand même était bien heureux de regarder un sedge noirâtre, avec une pigmentation très légère sur les ailes, prendre ses premiers et maladroits envols. Pas suffisant tout de même pour me convaincre à changer de technique. Vers l’aval de la rivière, un secteur moins profond, environ 50 cm, avec un spot où il y a toujours au moins une truite. Ne m’étant pas croisé avec d’autres pêcheurs, je tente ma chance. Pas longue l’attente, une autre truite se fait piéger. Ses 20 cm lui octroient l’honneur d’une photo au moment de la remise à l’eau. Il était bientôt dix heures et pas un pêcheur à l’horizon. C’est le signe que les tocqueurs et les pêcheurs à la cuillère n’ont pas eu beaucoup de succès pendant les premiers jours de pêche, sinon je serais confronté à une véritable procession, du fait que cette rivière est si proche du milieu urbain. J’attaque alors, maintenant avec une pheasant tail, moyennement lestée, un secteur pas profond, mais avec un courant régulier et bien dégagé (j’avoue que c’est un de mes coins préférés, car il m’a permis d’apprendre mes lancers en fin de journée en été, avec un sedge gris (corps et hackles gris, ailes sarcelle, taille 14). Quelques lancers vers l’aval, en direction de l’autre berge me valent une touche qui a éveillé tous mes sens. Deux ou trois passages après une touche franche, suivi du pli de la canne et d’une brève mais bonne lutte avec cette truite de 25 cm. Un tocqueur remontait la rivière et m’a vu faire, et tout de suite a voulu acheter ma canne, pour, disait-il, bouche ouverte, «pouvoir pêcher avec une technique qu’il ne voyait que dans les films américains et dans les chaines télé espagnoles». Dommage, mais pas de chance pour lui, non seulement j’adore ma Greys, mais en plus je ne suis pas très adepte de me défaire de mes cannes… Ses points irréguliers me font penser qu’il s’agit d’une truite avec des gênes de truite de mer, car la mer n’est pas si loin que cela, et ces dernières années les pêcheurs aux filets à l’embouchure de la rivière) en ont pris quelques unes. J’espère pouvoir la reprendre l’année prochaine, plus grosse! Cet épisode fut le suffisant pour me faire prendre le temps de parler de la pêche à la mouche à ce pêcheur. À onze heures le soleil tapait fort et je me suis décidé à remonter ce bout de rivière pour reprendre ma voiture (du boulot pour l’après-midi m’attendait). Encore quelques lancers par ci et par lá, mais rien d’autre. Bilan: mis à part le braconnage que la rivière a subi pendant le mois de janvier et de février, il me parait qu’il y a encore de beaux exemplaires dans ce coin. Seulement je crois que le mois de avril et de mai permettront de faire un constat plus précis. Jusqu’à lá, je continuerais à songer à cette magnifique truite que j’ai pas réussi à sortir de l’eau l’année dernière mais que je crois qui a changé de coin (surement elle a trouvé une meilleure cachette), mais oú?! L’objectif est défini! À bientôt pour d’autres nouvelles! PS – excusez-moi si sur les photos on voit encore quelques saletés sur les rives. Les crues de l’hiver ont apporté la preuve qu’il y a encore des progrès à faire en matière de mentalités. Mais cela s’améliore et j’espère que les prochaines générations auront plus de conscience de la nécessité de mieux protéger le milieu naturel.