Dimanche : En fin d’après-midi, arrivée au Pont-du-Navoy. Installation au camping et départ à la recherche d’une carte vacances pour s’y mettre de suite que diable ! La météo est encore clémente, le niveau de l’eau est bas sur l’Ain, mais quelques gobages par-ci par-là… Recherche infructueuse, mais j’ai croisé le caissier de l’Appma de Champagnole qui m’autorise à pêcher en le citant si je venais à être contrôlé. Je repars avec une adresse où être sûr de trouver une carte le lendemain à la première heure et la certitude de capturer ma première zébrée jurassienne ce soir déjà !!! Retour de Champagnole à Pont-du-Navoy, monter la canne, enfiler les cuissardes et… l’orage se met de la fête, éclairs, tonnerre et déluge. N’ayant pas comme dessein de jouer à l’helvétique paratonnerre avec ma 9 pieds carbone, je plie vite fait et opère un repli stratégique sous la tente. Lundi : Des trombes d’eau sont tombées toute la nuit et ça continue. L’Ain est méconnaissable, débit énorme et couleur verdâtre-chocolat opaque. Virée à Besançon pour shopping et visite. Mardi : Journée très arrosée mais sympathique passée en compagnie d’Éric. De rares truitelles et ombrets nous permettent, sans honneur, d’échapper à une magistrale bredouille. Mercredi : Le doute m’envahit ! Étais-je venu pour attraper des mycoses ou des poissons ??? Voilà en effet que depuis dimanche soir il pleut quasiment sans discontinuer. Heureusement, il reste les chevesnes de l’Angillon pour s’amuser un peu (et pourquoi pas le brochet qu’Éric a aperçu mardi ! ! !). Jeudi : Que d’eau que d’eau. Fin d’après-midi plus clémente, les niveaux redescendent. Parti pour un essai de NAV sur le parcours indiqué par Éric. Une énorme silhouette s’approche, tout en faisant l’arbre je suis prêt à lui balancer ma nymphe. Purée elle est énorme ; ça va être bon… Ouargh ! ! ! Avec les reflets en moins là, juste sous mes pieds, « LA » truite tant espérée s’avère être un très très beau barbeau, mais barbeau quand même ! En soirée une belle d’environ 50 me gratifiera de quelques coups de tête avant de se décrocher. Ça va mieux et en plus le retour du beau est annoncé pour la fin de la semaine. Vendredi : Journée sur le parcours des Riverains. La vache, elles sont où aujourd’hui ? Je vais finir par croire que quand elles gobent elles se trompent vu le manque d’activité. En touche finalement (dont une belle pas mesurée, photo en cours de développement), en plein courant, là où nymphe ou sèche se prennent au minimum pour une Ferrari. Allez y comprendre quelque chose à ces bestioles-là ! Samedi : Belle journée sous le signe de la finesse, bdl de 5,50m avec pointe en 11 centième fluorocarbone plus un p’tit voilier en cdc gris-brun sur hameçon de 18, ça plaît manifestement aux truites et aux ombres mais comme il y a passablement de vent c’est un peu dur à manier. Dimanche : Profiter encore de la dernière matinée, eau enfin redevenue claire. Débarquement d’une armada de canoës sur le coup prévu initialement. Tente alors ma chance sur le parcours immédiatement en aval du pont jusqu’au barrage. Très difficile de l’attaquer à la PALM mais alors, festival de beaux poissons aperçus sur la rive nord, des « Totoches » à la pelle qui ont vite fait de décamper au moindre mouvement. Une mémère d’au moins 80 a même eu le culot de se pointer entre les branches d’un arbre immergé. Bilan assez positif de ce séjour. Découvert de belles rivières (Ain, Lemme et Saine) et fait la connaissance d’un membre de la liste. Les très/trop rares gobages témoignent de poissons manifestement suréduqués suite à cet été caniculaire et de fermeture dans passablement de régions proches. Y retournerait à coup sûr, mais plus tôt dans la saison histoire d’avoir les conditions météo plus favorables.
