spent et fourmi

21 juin 2005

Corrèze

cdouziech

Malgré l’heure tardive; il est presque 21h, l’atmosphère reste plus que tiède. La température prise en plein courant m’alarme un peu: 19°. Je ne m’étonne pas de ne voir aucune activité ni aucune émergence. C’est à peine si je ressens la fraîcheur toute relative de la rivière au-travers du pantalon de pêche.Le niveau commence à baisser comme chaque soir; l’usine de Corrèze ferme le robinet jusqu’à demain matin.Je décide de m’asseoir dans l’eau et d’attendre une hypothétique manifestation en surface.La soie naturelle passe entre mes doigts graisseux pour patienter. Les minutes s’écoulent, toujours rien. Pourtant ce petit courant serpentant entre de gros blocs immergés amenant plus aval sur un profond à la berge affouillée maintient mon attention.Tiens, il m’a semblé apercevoir un remous anormal, c’est sans doute mon imagination. A nouveau encore, puis un dos sombre apparaît au ralenti suivi du même remous. Aucun insecte visible. Je fixe un spent d’ignita à ma pointe. Le poisson se nourrit à l’aval d’un des blocs, là où le courant nourricier se meurt dans un petit calme très près de la bordure. Une veine plus rapide provoque des turbulences traitresses . Je me place doucement en amont à moins de dix mètres en espérant m’affranchir des remous par un poser mollasson. Premier lancer un peu court. Deux remous plus tard, nouvel essai. La mouche est acceptée mais ne ferrant pas assez obliquement et l’imitation n’accroche que du vent. M…., j’attends, alerté, le poissson doit être sur ses gardes et il ne remonte pas. Je rembobine à contrecoeur et je m’apprête à opoursuivre ma quête lorsque le remous se reproduit une fois et encore une fois. Mon coeur bat un peu plus vite et je m’immergerai bien ! Je repose en paquet; un museau interrompt délicatement sa dérive. 1, 2 ,et cette fois-ci plus bas et surtout bien ouvert sur ma gauche ! La canne se courbe, le poisson surpris cherche à se libérer en surface avant de gagner les profondeurs. Je recule tout en parvenant à l’éloigner du poste mais la belle réagit à la manoeuvre et réveille mon Hardy en tentant de gagner la berge. Me plaçant à sa hauteur, j’aperçois sa queue par intermittences pendant qu’elle lutte pour rester sur le fond. Quelques instants plus tard, elle se laissera admirer, il faut faire vite ; elle est bien lasse et je la réoxygène jusqu’à ressentir ses coups de queue et de la voir s’éloigner… un peu inquiet. Je prendrai une vandoise combattive un peu plus tard et je rencontrerai une truite à nouveau gobant doucement en bordure de courant. Mon spent n’ayant pas de succès, c’est avec une fourmi que j’obtiendrai une acceptation suivie d’un saut et d’un décrochage. Les chauves-souris m’engagent à rentrer prendre une douche froide et à rêver à des journées pluvieuses et couvertes. CD

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