Après une semaine traditionnelle de pêche, fin Juin, près d’Argentat à regarder la rivière rouler des eaux froides et furieuses et à poursuivre prudemment quelques rares gobages sur les bordures , je restais un peu sur ma faim question poissons. Question champignons :ce fut plus nourrissant ! Deux semaines passent , la chaleur s’est installée et le niveau de la rivière est bon . En ces après-midi de canicule , rester peinard à l’ombre semble être la seule chose évidente si on a rien de mieux à faire . Et puis c’est les vacances et il doit y avoir du monde dans l ‘eau … Petit 36° et ciel plombé ; mais vive la clim dans les bagnoles ! 18h 30 au bord de l ‘eau : pas un chat . Inespéré . En fait la rivière est encore un peu haute : il n’y a pas les plages de galets habituelles à cette époque et sous les arbres les moustiques font la loi : ça n’encourage pas le pique-nique . Pour une fois je paierai le tribut à ces sales bêtes avec le sourire . Quant aux canoës , en trois heures de pêche je n’en verrai pas un seul ?? Des gobages , assez irréguliers discrets mais bien présents La température est idéale et j’aime pêcher en maillot de bain . Quel bonheur cette eau claire et fraîche qui coule sur la peau , la caresse des renoncules , la rondeur instable des galets . Planté au milieu de la rivière ,le geste est libre . Mes copines les vandoises sont toujours là : dodues à souhait toutes écailles en ordre et dans une forme éblouissante . Dans ce courant peu profond mais soutenu elle pèsent sur la canne et m’éclaboussent copieusement avant de repartir sous les renoncules . Dans la trentaine de poissons que je décrocherai ,quelques ombres plus puissantes qui m’étaient jusqu’ici inconnus . Retour dans la nuit chaude toutes vitres ouvertes , le cœur léger et rassuré Prajoux