Tout ça sent bien la fin de la saison en première catégorie, la nature en pleine mutation, les couleurs qui se ravivent, les truites qui se gavent avant l’hiver rigoureux, les trous dans les boîtes à mouche, le gilet à la propreté douteuse & plein de feuilles & de débris divers…il était temps!! Je décide d’aller faire un tour ce vendredi AM sur l’Arve, ou j’avais donné le cp d’envoi à ma saison. Cette rivière au régime très particulier n’est pêchable qu’en tt début ou tte fin de saison. A mon arrivée l’eau est encore un peu grise & assez peu engageante, de plus un petit vent frais ride la surface.J’hésite à sortir la canne et pense déjà à me rabbattre sur le Fier qui est, lui, superbe en ce moment. Non, j’y suis j’y reste! Je monte une canne assez puissante munie d’une pointe plongeante armée d’un stream & d’un bon 22/100e. Je commence à peigner un grand plat de 70 m de large,uniforme, sans trop y croire.Les postes ne sont pas marqués et c’est une pêche assez rébarbative, mais je sais q le poisson est là… Cette pêche s’apparente un peu à la pêche d migrateurs, et je me prend à rêver aux grandes rivières mythiques.La Tweed, la Gaula, la Ponoi… Arrivé en fin de radier, mon stream s’arrête net & me tire de ma rêverie.je ferre doucement et sent la truite qui s’agite.Après un combat tt à fait honorable compte tenu du matériel employé, je met à l’épuisette cette truite d’acier à la robe si particulière.Je l’admire un moment puis elle repart doucement. Je retente le coup en fin de radier, avant les gros blocs qui forment un seuil, puis, après qq lancers, je sens à nouveau un arrêt dans la ligne, cette fois bcp plus lourd.la ligne descend d’un mètre en une fraction de seconde puis mon stream se décroche…ça devait être une sacré truite de mer!! L’après midi s’allonge doucement et je pique encore une petite arc toute ronde à la robe très étrange, sans aucun point (reproduction naturelle??,!!,) aux nageoires parfaites. Entre temps, le soleil qui a pointé son nez difuse une lumière qui sublime les couleurs automnales…je passe plus de temps à regarder les montagnes saupoudrées d premières neiges qu’à pêcher… Puis le vent se calme et je décide de redescendre vers le grand plat pr y apercevoir d’éventuels gobages.Le soleil baisse et le ciel se teinte de rouge.Le plat est d’huile et pas un gobage ne vient rider la surface de l’eau.un autre moucheur a pris position en face de moi et observe la rivière. La lumière a baissé et la T° nous rappelle que l’été est bel et bien fini! Tjrs pas un gobage, il est temps de rentrer… Plus que 2 jours…