Salut tout le monde, Je viens vous relater ici des faits remontant au 18 mai de l’an de grâce 2012. Arrivée sur le lieux de pêche, le temps n’est guère encourageant. Le niveau de l’eau est « de saison » (enfin, les saisons d’antan, où le printemps ne ressemblait pas à un immense coup de chasse d’eau ponctuel, où les niveaux étaient soutenu, mais par la régularité des précipitations et un remplissage correct des nappes Phréatique), elle est claire comme du contrex … NAV me voilà 🙂 . Mais notre ennemi halieutique, émissaire bien malvenue du dieu éole, est de la partie, des bourrasques incessantes gratifieront toute ma journée. De lourd nuages matinaux, me gratifieront au moment le plus opportun, lors de la séance « perception de la tenu de combat », de l’unique et non amicale averse de la journée. Sans pour autant décider quelconque subimagos à percer la pellicule. Bref, tout pour être heureux 😉 Il va falloir faire avec, un bordure sans la queue d’un poisson … à si… cette caudale d’un poisson de belle taille, mais que je ne verrai que l’espace de quelques secondes puis … Un bref arrêt au niveau d’un poste abrité du vent où je connaissais un très beau poisson… serait-il encore sur ce coup ? non hélas, les années l’on décider à lever le camp vers d’autres contrés… mais un poisson plus modeste est repéré, hélas positionné sous des branches, impêchable donc… Est venu le temps de la pause déjeuner, au bord de l’eau, assis à l’aplomb d’un enrochement, non loin du poste examiné à la loupe précédemment, une truite d’une trentaine de centimètres me donnera le spectacle d’une chasse dans les rochers à mes pieds. Mais il est temps de repartir, je n’oublie cependant pas, de jeter à nouveau un oeil sur le poste à belle. La truite repérée à bougé … Elle décrit maintenant un circuit et quelques temps de pause sous les branches… Direction la voiture , perception du chest-pack et de la canne munie d’une nymphe casquée vert olive clair. Il est hors de question de partir sans solliciter cette truite, malgré les tentatives ratées sur sa grande soeur du fait de la configuration du coup. Retour au poste, elle tourne encore, le coup est tout en hauteur, un arbre penché sur l’eau en amont, sous lequel un gros bloc retient prisonnier une grosse souche, suivi d’une dépression dont la bordure est composé de roches s’élevant à environ 2 mètres au dessus de l’onde, c’est là que je me positionnerai à l’abri de la maigre végétation présente. Plus aval une avancé de pierre posée là par l’homme, délimitent ce renfoncement de berge, l’eau y est calme et tournoyante. Au large un courant assez vif long ce calme. Première tentative, je projette par un lancer arbalète ma nymphe à une trentaine de centimètres de la truite, elle s’approche et d’un geste très net se retourne avec dédain de mon imitation. Deuxième tentative, j’animerai la nymphe au passage de la truite. Je m’exécute mais la sanction est la même … refus. La nymphe ne lui plait pas. Ne voulant pas éveillé ses soupçon, je décide d’un changement de nymphe … Pas de courant, on va miser sur du léger. Une Pheasant Tail est noué au 12/100. J’attends quelques … longues …. interminables … minutes que la truite, qui a décidé de s’accorder un moment de repos sous la branche, se décide à repartir en chasse. 5 minutes vont s’écouler mais elle repart. J’attends de voir la direction qu’elle prends avant de lancer la nymphe. Elle longe la bordure à l’aplomb de ma position quand je décide de libérer mon imitation. Celle-ci percute l’eau à un mètre de la truite, dont je peux pleinement admirer les larges zébrures. Elle arrive à auteur de la nymphe mais semble ne pas y prêter attention. Sans attendre, mes neurones envoient le signal « animation » à ma main, la truite semble avoir détecté le mouvement, elle se retourne est revient vers la position où se situe ma nymphe. Un léger ralentissement de sa course semble poindre quand l’instinct m’intime l’ordre de ferrer. Mon bras se mets en mouvement mais est bientôt stoppé dans sa course. Dans l’instant, la tête de cette belle truite esquisse des mouvements latéraux, comme prise d’un soudain étonnement … elle est pendue. Deux choix s’offrent à elle. La souche ? Le courant vif ? Elle choisira à son grand damne le second. Elle ira dépenser ces premières forces en un départ d’une vingtaine de mètres plein travers. Une fois calmée, elle stoppera sa course, me laissant le temps de descendre les 2 mètres qui me séparent à l’eau afin de l’épuiser au mieux. Je la ramènerai gentiment dans le calme, et n’aurait plus qu’à la déséquilibrer en évitant tout départ vers la souche ou le rocher amont pendant quelques minutes. Une fois mise à l’epuisette, une séances de portrait, tête immergée et ce beau poisson Tarnais de 51 centimètres à la morphologie typique du coin, avec cette grosse tête est ce corps fuselé, sera rendu à la rivière. Plus amont une second poisson plus modeste sera pris avec la même nymphe, en dérive naturelle classique. Le coup du soir ne sera pas à la hauteur de mes espérances puisque le vent ne se décidera pas à se poser afin de libérer l’émergence tant espérée de nos amis invertébrés. Une journée risquée, qui à pourtant porté ces fruits. Je n’en espérait pas tant en arrivant le matin, je repartirai avec le sourire … et ce n’était pourtant pas gagner … La connaissance du terrain … un grand allié 😉