Dimanche soir, nous décidons avec mon fils ainé, d’aller faire le coup du soir dans une petite rivière proche de chez lui (sur les flans du plateau du Coiron en Ardèche). Après un trajet aller assez long (et un peu mouvementé dû au début de la conduite accompagnée ;-p) nous arrivons sur place (ouf), enfin au début du chemin… L’atmosphère est lourde et le 1/4 d’heure de marche pour arriver au bord de l’eau nous fait un peu transpirer mais la campagne est magnifique ! La règle : 1 canne pour 2 et chacun son tour. Honneur au jeune ! Premier petit courant pour se faire la main, première ratée. On se regarde et on se dit « Ce soir ce va être un festival ! » Gros gobage sur le trou du dessus ! Génial ! Je lui dis de garder la canne… pan un arbre ! le coup est mort. Nouveau gobage sur le trou du dessus ! Pan un autre arbre ! Grand philosophe, je regarde mon fils et lui dit « ça sent la bredouille ! » Je peux me permettre cette remarque, je n’ai pas encore touché la canne ! ;o) Allez, courage, remontons cette jolie rivière. Je vous passe les branches, pierres, nœuds… Nous commençons à bien rigoler de nos maladresses répétées. Mais soyons honnête, de jolis coups de cannes sont parfois réalisés du premier coup. Arrive un petit lisse. Ça vole partout, des sedges, des ecdyos, des sulfures. C’est magique ! et ça gobe sans arrêt ! Le coup n’est pas encombré, ça va le faire ! Vas y fiston, fait toi plaisir ! pan ! il trouve le moyen de s’accrocher… Quand ça veut pas, ça veut pas. Je suis mort de rire, lui commence à se décourager. Heureusement, j’arrive à récupérer la mouche discrètement et les truites sont à table, trop occupées à se nourrir. Seconde tentative… ouf c’est dans l’eau, mais trop court. ;-p La troisième est la bonne ! une jolie truite pleine de vie une photo (ratée) et hop à l’eau. Je prend la canne, histoire de lui montrer comment il faut faire… Je lui explique que dans le courant, je vais en prendre une. Un premier lancer plus que correct… enfin un peu court… Bah, je lui montre ce qu’il faut faire pour… pour s’accrocher aux rochers sur la droite ! Arg ! tant pis pour moi, je lui repasse la canne. Après de beaux trous sans succès (ou vides) nous arrivons à un grand trou. et ça gobe aussi. Comme d’hab, il fouette et chope un arbre ! Mais la chance est avec lui. Je vais le décrocher et une superbe truite gobe une sulfure au vol. Spectacle vraiment merveilleux. En fait elle s’est décalé derrière un gros rocher et ne peut pas nous voir. Je lui dit, histoire de lui remonter le moral, il crois que je le charrie ! Il n’y a plus de jeunesse, je vous dis ! Sa deuxième tentative est la bonne. Une jolie truite vigoureuse le comble d’aise ! Une photo et hop à l’eau. Je prendrai par la suite une truitelle… par le dos (pauvre poisson 🙁 ) et nous rentrerons dans la nuit tombante. Un moment vraiment sympa avec mon fils ainé. J’aimerai bien que son frère aime autant la palm, ce serait génial, mais bon, on ne peut pas forcer quelqu’un à avoir vos passions ! et qui sait peut-être un jour… J’ai peu pêché ce soir là, mais sans m’en rendre compte, ça ne m’a pas manqué. Être au bord de l’eau, donner quelques conseils, refaire la pointe, proposer mes mouches, les décrocher ont suffit à mon bonheur. Il n’y a pas à dire, partager sa passion, c’est quand même le pied ! Et plus ça va, plus je me demande ce que je fais encore en île de France !
