En ce dimanche matin du 29 mars, par le vélux, un rayon de soleil vient me sortir de ma torpeur. Le ciel d’un bleu si lumineux me donne le sentiment d’être au pays, enfin, un doux rêve… Après m’être astreint aux tâches habituelles (c-à-d entre autre le ménage) je décide de profiter de cette journée ensoleillée (si rare cet hiver) pour rejoindre mes parcours d’évasion. Me voici sur le pont surplombant l’Ornain mais celui-ci, peu accueillant, me pousse vers un rivage plus propice. Un peu plus tard, me voici au cœur de cette vallée berceau de mon ouverture. Le temps d’avaler le casse croûte et de me changer, je me fige sur cette berge oubliée, 2km en aval de ma précédente désillusion. Je scrute et voilà déjà quelques éphémères qui dérivent ça et là, au gré des veines porteuses. Un gobage franc vient d’engloutir une de ces vaillantes brunettes à quelques mètres en amont. Je fixe ma désormais célèbre fétiche et voilà qu’elle disparaît elle-aussi. Le ferrage est bon (eh oui, cela arrive…) et la belle se découvre. Pas le temps pour une photo avec le portable car déjà un 2ème rond trahit le début d’activité. Je troque mon imitation pour une nouvelle moins humide et la pose un peu trop loin. La mouche se laisse porter, le dragage semble se rapprocher quand un éclair s’en saisit. En un instant, le glouton se débat vigoureusement mais se laisse bientôt apprécier. Un ombre aux belles couleurs. Aussitôt vu, aussitôt décroché et relâché (merci les sans ardillons). Désolé mon beau ! Je remonte à la recherche de postes « truitesques ». L’éclosion se poursuit sans pour autant divulguer les positions de nos chères demoiselles ponctuées. Et là comme pour me défier, un petit nez transperce les reflets or de ce miroir. J’observe attentivement mais, aucune réaction sur ces beaux et inconscients voiliers sombres. Je cherche une imitation passe-partout en taille réduite, et analyse l’environnement. La belle me surprend via l’écho de son appétit. Le premier lancer est le bon, la dérive elle-aussi semble bonne, ce qui ne tarde pas à se vérifier. Un rond discret m’invite au ferrage. Ni une ni deux, un rush amont et blocage sous une lose. Ma tentative de traction inverse me renverra la mouche et me laissera pantois. Une nouvelle fois, j’ai été dominé mais j’y reviendrai, assurément… Loops : 0 Belle : 2
