Dès les premiers jours de septembre, de très fortes précipitations sur la Franche-Comté on fait gonfler toutes les rivières, l’espoir d’une belle fin de saison est fortement compromis, d’autant plus que la décrue est très lente. j’ai décommandé tous les séjours des amis qui voulaient venir pêcher la Loue, et lorsque Jean Pierre et Jacques, mes vieux copains bougnats me demandent conseil le mardi 16 septembre, je leur annonce que la Loue ne serait pas pêchable avant le vendredi, autant dire que leur séjour est fichu car ils doivent repartir le samedi en soirée. Je sens au téléphone de la consternation et de la fureur, d’autant plus que leur séjour de juin avait été annulé pour cause de grandes eaux !!! Comme j’aime bien taquiner, et que je suis un peu rosse, je les laisse mijoter un instant, et je leur annonce une solution qui devrait bien les arranger en attendant de pêcher la belle jeudi. Le Dessoubre est à 0,63, le lendemain il devrait etre à un niveau idéal. Les deux compères sont d’accord, et ils arrivent le mercredi en soirée. le lendemain, départ à à 9h, en passant à Ornans la Loue est toujours forte et teintée, mes deux amis se demandent si je ne leur ai pas raconté des blagues, je me contente de les écouter, 3/4 d’heure plus tard, j’amorce la longue et belle descente à travers les sapins de Pierrefontaine les Varans et lorsque nous arrivons au bord de la Rèverotte, celle çi coule claire et limpide, la joie de mes amis fait plaisir à voir, d’autant plus qu’en arrivant à Gigot le Dessoubre est superbe . Nous prenons nos actions journalières et mes amis commencent à pêcher. Je fais l’impasse pour la matinée, je préfère filmer et prendre quelques photos, car le temps et la luminosité sont bonnes. Les poissons eux ne sont pas sortis, la luminosité est mauvaise pour la pêche à vue, et pas de gobages à l’horizon !!! Nous arrêtons à 12h30 et partons nous restaurer au bord de la rivière. Comme mes larrons aiment la bonne chère, je goute à leurs spécialitées locales, vers 14h, le temps change, il fait plus frais, le soleil se cache et quelques ondées nous forcent à accélérer la fin du repas. Une demi heure plus tard, une éclosion de petites scambus déclenche la frénésie alimentaire des truites et ombres, d’un seul coup la rivière s’anime et la petite Ornans en taille 20 fait merveille, quel plaisir de vivre une journée de pêche en mouche sèche, il y a un bail que cela ne nous était pas arrivé !!! Vers 18h, les gobages s’estompent, et nous finissons de pêcher à 19h. Nous avons passé une excellente journée, et nous avons pris une bonne quinzaine de poissons chacun. Nous repartons pour mon domicile, car nous avons réservé une table à l’auberge du Liège, adresse que je recommande, nous y retrouvons un ami qui était venu pour quelques jours et qui a passé sa journée sur une « usine à pêche » de la moyenne Loue , il nous avoue avoir passé une mauvaise journée, aucune activité et un seul poisson à son actif, il a du mal à nous croire, mais les photos que je lui montre finissent par le persuader, pourtant je l’avais prévenu de ce qui devait lui arriver !!! Toujours tort les locaux !!! Cordialement Pouic
