RDV pour le boulot à Bar-le-Duc à 16H00, comme par hasard la canne à mouche et le reste dans le coffre. 18H00, je file à la rivière. Un vent de nord-est ballait la vallée. Cette bise n’annonce normalement rien de bon pour la pêche. Arrivé sur place je ne sort même pas la canne mais me ballade au bord de l’eau en chaussure avec tout de même les polarisantes sur le nez. Avec les vaguelettes qui remontent courant très puissant en ce début de saison, pas question d’espérer voir des gobages surtout à cette heure tardive. Après quelques pas une jolie truite décale du bord, mon coeur fait boom, je repart à la voiture m’équiper. Evidement j’ai oublié la soie plongeante, j’opte pour une intermédiaire afin de peigner les courants en noyée mais sans succès. Une très jolie truite décale, je lance… bingo! dans la branche derrière moi, belle perruque. Je remonte mon bas de ligne en 18% et noue une nymphe de mouche de mai, trop tard la belle n’est plus là. Je ne sais pas avec quoi pêcher dans cette eau claire et haute. Ces brindilles dans le remous m’interpellent: elles bougent; en y regardant de plus près je m’aperçois qu’il s’agit en fait de vairons en surface, bizarre des vairons en surface! Je décide donc de pêcher au streamer style gabovairon. Les dérives avales ne donnerons rien. Je remonte un peu plus haut, elle est là dans trente centimètres d’eau. Je m’agenouille par réflex. Le lancer arbalète dépose le truc en plume un peu en amont, je l’amène doucement vers la belle en le faisant sautillé sur le fond. Je ferre un peu à l’instinct mais elle est bien au bout et roule en surface, je saute à l’eau et l’épuisette la cueille au passage…Yes! Ma première plus de 50 au streamer et je n’ai pas cassé pour une fois. Il est huit heure je retourne à la voiture après la remise à l’eau, mon portable sonne. C’est m’a femme qui me demande si je suis encore loin de la maison: « ben je ne suis pas encore parti, je t’expliquerais ». Heureux je reprend la route pour les deux heures du trajet retour.
