Voyages pêche

Norvège 2011 Suite et fin

29 juin 2012

Dans la 1ère partie, je vous ai raconté le début de mon séjour estival en Norvège en 2011.
Voici la suite. Pêche bien sûr mais aussi tourisme car je pense que la Norvège se prête, grâce à ses paysages grandioses, à des séjours mixtes alliant pêche et tourisme.

Voici donc la suite de ces « aventures halieutiques Nordiques ».

Jeudi 28 juillet

Je retourne à Eidfossen. Gus et Didier préfèrent rester sur la zone mouche.
L’eau a baissé, il est possible de s’avancer un peu plus loin dans la rivière.
Je rate 3 poissons, je passe en 12 et prend une truite puis 2 ombres.

A ce moment, commencent à dériver des paquets de mousse blanche et tous les poissons qui gobaient se calent.
Je prends encore quelques poissons en pêchant aval les courants près du bord avec des petites mouches noires.
Puis j’abandonne. Je passe à Tolga pour voir Hein, car je veux lui parler de ce problème de mousse (je soupçonne la fabrique de beurre qui est quelques km plus haut), mais il n’est pas à la maison du KFF.
Je retourne au camp et vais filmer un moment Didier et Gus qui pêchent sur le plat.
C’est notre dernier soir à Tynset.
Le soir on invite Morten et un jeune couple de Suédois à boire une coupe de champagne. On leur fait goûter le foie gras.
Le mari est un passionné qui en plus a travaillé à l’office des montagnes dans le Nord de la Suède. Il nous indique pas mal de coins, peut-être des destinations futures ?
Morten a préparé des gaufres pour tout le monde, on passe une excellente soirée.

Vendredi 29 juillet

Dans la nuit, il se met à pleuvoir d’une force impressionnante.
Le lendemain matin, nous chargeons la voiture, il ne pleut plus mais c’est très gris. Sur la route, on alterne la pluie et un temps très couvert.

On arrive au camping à Rena, on s’installe puis on va chercher des infos sur la pêche sur la Rena. On sait déjà qu’il y a un parcours mouche mais c’est à peu près tout.
Entre temps, on a quand même vu qu’il y a un « street meet » au camping mais je vous en reparlerai un peu plus tard.

Donc on récupère les infos au magasin de sport local. On décide d’aller voir le parcours mouche qui est à 25 km de là. La rivière est belle, on revient préparer nos affaires et à manger pour le soir car on a décidé d’aller pêcher.
On s’acquitte de nos droits de pêche et c’est parti. On s’installe tous les trois à quelques dizaines de mètres de distance car comme l’eau est haute, les places sont rares. Il n’y a pas de possibilité d’entrer loin dans l’eau et donc les shoots arrière sont difficiles.

On casse la croûte et à 22h30, l’eau commence à monter… lentement mais sûrement.
Un gars (garde-pêche ou EDF local) passe sur les bords de la rivière et fait déplacer les tentes qui sont trop au bord (beaucoup de Suédois ou Norvégiens viennent pêcher pour plusieurs jours). Il nous annonce que l’eau va beaucoup monter. On la trouvait déjà bien haute !!!
Et pourtant que cette rivière est belle…

On attend un peu et on plie bagage, retour au camping.

Samedi 30 juillet

Il y a Street meet au camp, c’est donc un défilé de voitures qui sont dans un pré derrière notre cabine. Ca, ça ne nous inquiète pas trop. Le souci, c’est que nous avons vu sur une affiche qu’il y avait un groupe de musique « The Karburators » . Aïe, rien que le nom du groupe nous inquiète ;-).
De plus, la personne de l’accueil, nous a dit la veille quand on rentrait de la pêche qu’il allait y avoir de la « musique » jusqu’à 2h00 du matin et que l’on pourrait aussi boire de la bière. Tout un programme …

L’après-midi, Gus et Didier vont pêcher une petite rivière, affluent de la Rena, sans succès.

Pendant que nous mangeons, 2 groupes s’égosillent et assassinent quelques morceaux de hard-rock. Les plus connaisseurs d’entre nous reconnaissent du ACDC.
Ca se calme puis à 22H30 deuxième tournée jusqu’à 1h30 du mat.
Comme la scène est juste derrière notre cabine, les basses nous la font trembler.

Dimanche 31 juillet

On est maudit :
Le lendemain on se fait une petite grasse matinée pour récupérer.
On décide avec Gus d’aller faire un tour sur la Rena. Il faut dire qu’hier il a fait super beau et que depuis ce matin un soleil intense brille dans le ciel. Il doit faire 30 degrés au moins.
On mange dehors en déplaçant la table pour la mettre à l’ombre.
On prépare nos sacs, notre repas pour le soir et on charge la voiture. Un éclair, puis un autre et quelques coups de tonnerre. Et enfin la pluie pour un orage phénoménal.
Adieu la pêche, on range tout le matériel. On verra demain ce que l’on a comme occupation de remplacement…
Ce sera le musée d’Elverum.

Fin de l’acte 1 :
Il est toujours difficile de faire un bilan à chaud.
Une chose est sûre, on n’a pas eu de bonnes conditions.
De la pluie quasiment tous les jours, je n’ai jamais vu ça depuis 2004 que je monte pêcher dans les pays nordiques.
Après, il faut relativiser :
Nous avons attrapé des poissons tous les jours (je parle de la Glomma), moins que les autres années bien entendu mais j’ai grosso modo 5 poissons de plus de 45 cm au compteur, pas mal de 35-45 et quelques autres.
Aurais-je fait mieux chez nous avec de bonnes conditions ?
Et puis en guise de conclusion, je ne peux que dire « que même dans ces contrées lointaines, la pêche reste la pêche » et si ce n’est pas le manque de poissons qui peut nous « pourrir » le séjour, la météo, elle, en est tout à fait capable.
J’espère que les aoûtiens qui vont venir connaîtront de meilleures journées de pêche.

Quant à moi, je vais arrêter mon bavardage pour quelques jours de vacances dans le sud de la Norvège avec Madame.

Rendez-vous, si nos « petites aventures » continuent de vous intéresser vers la mi-août où je serai de nouveau sur la Glomma avec Jean-Louis et Jean-Philippe.
Entre temps, peut-être que Marc, s’il a un ordinateur, pourra nous faire partager son séjour

A bientôt,
Patrick

Acte 2 : Back in France

Vous l’avez remarqué;-)), j’ai, contrairement à ce que j’avais annoncé, arrêté mon petit bavardage nordico-halieutique. En fait, on partait souvent tôt le matin, retour assez tard le soir, donc pas trop de temps.
Je vous propose donc un acte 2 a posteriori.
Plutôt que de vous faire le résumé chronologique de ces quelques jours passés en compagnie de Jean-Philippe (Polycarpe) et Jean-Louis (Laponie), je vais revenir sur quelques morceaux choisis.
On pourrait dire Acte 2 en 1 scène et plusieurs tableaux …
C’est parti ? Ok on y va.

Mise en bouche :

Je vous avais laissé début août pour un périple norvégien avec Madame. Celui-ci fut … arrosé, mais que de belles régions nous avons traversées. Je ne saurais dire combien de fois nous nous sommes exclamés « que c’est beau ! ». C’est vrai qu’avec un peu plus de soleil (nous ne l’avons vraiment vu que sur la côte Sud pendant quelques jours) cela aurait été vraiment merveilleux.

Je vous en donne un aperçu avec ces quelques photos : une église en bois debout et des Stabbur (greniers sur pilotis) spécialités de la vallée du Numedal et une photo du Preikestolen sous la pluie et neige mêlées … hélas car l’endroit est vraiment extraordinaire.

Quelques photos de la côte sud où le soleil nous a quelquefois fait la gentillesse d’apparaître.




Météo :

Sujet déjà évoqué précédemment mais sur lequel il faut que je revienne un peu. Avant de laisser la miss à l’aéroport et de récupérer JP et JL, je me suis connecté à ma messagerie. Un mp de Marc (Butheau), présent avec Jean-François (un copain débutant à la mouche) au même camping que nous me donnait le tempo : « c’est la galère, il a beaucoup plu, la rivière est marron et impêchable ». Effectivement plus on approchait de Tynset et plus mon moral descendait dans les chaussettes:-((.
Arrivés à la nuit, nous n’avons pas été voir la Glomma, une visite chez Hein (le garde-pêche pour ceux qui ne suivent pas) le lendemain, nous apprend qu’elle est pêchable et que les prochains jours il y aura un répit côté pluie.
Ce fut vrai jusqu’à ce que la pluie … mais c’est une autre histoire, je vous en parlerai plus tard.

Les ombres de la Glomma :

Rivière pêchable, ok mais où ? Nous cherchons les bons spots (pas trop profonds) et repérons un joli courant avec pas mal de gobages.
Je l’ai déjà dit, les poissons sont nombreux mais pas faciles pour autant. Premiers énervements pour Jean-Philippe qui rate quelques poissons en sèche comme en nymphe. Puis les réglages se font peu à peu, un premier poisson est amené à l’épuisette suivi ensuite de nombreux autres.


A signaler qu’il a à plusieurs reprises battu son record personnel et pris notamment dans des conditions particulièrement difficiles, un poisson de 46 cm. Ce poisson était dans le courant d’un petit bras de la Glomma et gobait assez régulièrement. Pas moyen de le faire en sèche, rien de ce que JP lui présentait ne l’intéressait. Passage en nymphe, idem. JP a réussi à le leurrer en pêchant avec une mouche sèche qu’il a noyée juste sous la pellicule. Bien joué, surtout que les bordures étaient passablement encombrées.

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt :

Ce fut démontré par JP (enfin, il ne s’est pas levé trop tôt mais a eu le « courage » d’aller taquiner Esox avant le petit déj. Quand il revient environ une heure après, le sourire qui fend son visage d’une oreille à l’autre nous avertit JL et moi que ça a dû « marcher ». Effectivement, il a pris un broc estimé à un peu plus de 80 à la défense phénoménale. Seul regret, l’apn qui chargeait à la cabine, donc pas de photos. Le lendemain, encouragé par ce premier succès, il réitère avec un autre broc, un peu plus petit et fait des photos … floues.
Ce fut tout pour les brocs, nous les avons tentés en lac, sans succès mais avec de très mauvaises conditions.
Photo floue, hélas …

Le déluge :

Ca fait quelques jours qu’il fait beau, nous avons pêché la Glomma, une autre rivière que Hein nous a indiquée (et qui a l’avantage de baisser et s’éclaircir très vite). Nous sommes d’ailleurs sur cette « petite » rivière, les ombres gobent bien. Nous sommes tous les trois sur un grand plat avec pas mal de courant et assez profond du côté opposé car il y a une falaise en face de nous. Je suis en train de me dire que nous allons enfin voir la Glomma que je voulais leur montrer quand la pluie se remet à tomber vers 17h00. Cela durera toute la nuit. Il est tombé vers Roros à 30 km en amont de nous 11 cm d’eau alors que la normale pour tout le mois d’août est de 8 cm.
Comme il pleut depuis plusieurs mois plus que la normale, la terre est gorgée d’eau et n’absorbe plus. Tout part à la rivière qui prend plus d’un mètre dans la nuit. Pour vous donner une idée de cette crue du siècle, des ponts ont été emportés, la voie ferrée a été inondée et le trafic ferroviaire interrompu plusieurs jours. Adieu veaux, vaches, cochons, comme la Perrette de la fable, il va falloir échafauder de nouveaux plans.

Que faire en cas de déluge ?

1) garder le sens de l’humour et suivre le conseil de Jean-Philippe qui nous annonce que « comme le champ de patates à côté du camp est submergé, les ombres vont y aller. Il nous suffit de pêcher avec des imitations de doryphores et ça va le faire ». CQFD

2) Aller voir Hein pour qu’il nous trouve des plans B.
 Ca ne vous étonne pas si je vous dis que nous avons choisi la deuxième solution;-))

Les ombres en lac :

Il y a pas loin de Tynset des lacs où les ombres sont présents et se reproduisent bien. Ils n’ont pas la même robe que leurs cousins de la rivière. Ce sont de magnifiques poissons très foncés. Les beaux sujets ne sont pas rares.

Rivière impraticable, nous voici au lac. Nous attaquons par une « queue » de lac. Nous faisons de beaux poissons. Jean-Louis prend un poisson que l’on mesure à 42 cm.
Intermède : pourquoi a t-on mesuré le poisson de Jean-Louis ? Tout simplement parce que nous nous sommes aperçus qu’à Toulouse, ils n’utilisent pas les mêmes unités de mesure que le reste de la France (voire de la quasi-totalité du monde). Figurez-vous que quand Jean-Louis prend un poisson, il annonce 40. Oui d’accord mais 40 quoi ? Car quand on le mesure, il fait 35 cm. N’ayant pas de table de conversion à notre disposition, nous sommes obligés de mesurer ses poissons si l’on veut connaître leur taille.;-))))))) Jean-Louis, je pouvais pas la laisser passer celle-ci;-)))). Vous l’avez compris, ça « chambrait » pas mal, mais bon, un Toulousain contre deux Limousins …
Revenons à nos ombres de lac. Nous avons ensuite prospecté un endroit sans succès mais comme le lac avait 70 cm de trop, on imagine ce que ce pourrait être avec de bonnes conditions (le chemin autour du lac était sous l’eau et sur 20 mètres, nous avons fait partir deux brochets).
Nous décidons ensuite de rejoindre Marc et Jean-François sur un spot que leur a indiqué Hein. Quand Marc lui a demandé s’il avait une chance de prendre du poisson, il a tapé du poing sur la table en décrêtant : you MUST catch fishes !! Ok on va essayer.
Et effectivement ils en prennent. Marc fera une cinquantaine d’ombres (plusieurs 40 et un 43), Jean-François qui débute fera aussi pas mal de poissons, un peu plus petits certes mais un joli 40 cm quand même au compteur.
Ces poissons sont quand même retors… Ils ne prennent ni en sèche ni en nymphe. Il faut noyer (à peine un ou deux cm) une sèche sous l’eau (genre CDC ou ORL) et quand la mouche remonte à la surface, le poisson gobe. Vous avez dit bizarre ???
Marc qui a bien pigé le truc attrape un poisson à chaque lancer sans changer de place. Je suis à côté de lui, filme un peu et il me dit son étonnement devant la densité de poissons.

La détresse de Polycarpe :

Nous sommes sur une petite rivière, c’est le dernier jour, j’ai décidé de ne pas pêcher pour pouvoir filmer. Le spot où JP s’est installé est celui où il a décroché il y a quelques jours un très gros poisson. Ayant ramené des 40 et 45, il pense (et comme j’étais à quelques mètres de lui, j’ai vu la courbe de la canne, je suis sûr qu’il a raison) que celui-ci est le plus gros qu’il ait eu l’occasion de tenir.
Donc inutile de dire qu’il est motivé …
Ca démarre mal, il rate quelques poissons en sèche. Pas grave, il va leur faire la blague en nymphe. Et là commence pour lui une terrible série : décroché (plusieurs fois), cassés (pareil plusieurs fois), le pire … le nœud de potence se défait. Bref ça ne va pas du tout. Sur un énième poisson raté, je l’ai vu (oui de mes propres yeux vu) à genoux dans la rivière tapant du poing la surface de l’eau, invoquant sans doute le secours de Saint-Pierre ou de je ne sais quelle divinité qui voudrait mettre fin à son atroce calvaire. Son visage reflète une telle détresse mêlée de colère et d’amertume que, malgré le comique de la situation, je n’aurai pas le cœur à prendre de photo ou à filmer (je n’ai pas l’âme d’un paparazzi;-))) …).
Finalement le Saint évoqué aura pitié et bientôt un 35 cm suivi rapidement d’un 30 seront amenés à l’épuisette. Ouf, la malédiction est vaincue.

Epilogue :

Je ramène JP et JL dans la nuit de vendredi à samedi à l’aéroport. Une première nuit sur une aire pas très loin. Le lendemain départ à 6h30. J’avais envisagé de rester pour prospecter de nouveaux endroits mais la météo et le sentiment d’en avoir quand même bien profité (je suis parti depuis le 11 juillet) me font opter pour un retour direct en France.
Deuxième nuit sur une aire d’autoroute en Allemagne. Réveil mis à sonner à 6h15. Arrivée à Limoges dimanche à 16h00.
C’est clair que ce n’est pas la Glomma que je voulais montrer à Marc ou JP. Mais c’est le plus mauvais été depuis 35 ans … Nous ne nous en sortons pas trop mal. Dix jours plus tôt, en montant sur Tynset, je pensais que nous ne mettrions pas un pied dans l’eau, comme les saumonniers de la Gaula qui ont vu son débit passer de 80 plus de 800 m3 en quelques heures.

JP et Marc ont malgré tout senti le potentiel de la région puisque tous les deux me disaient leur envie de revenir … avec de meilleures conditions bien entendu.
La veille du départ JP avait commencé une phrase comme cela : l’an prochain, il faudrait tester la petite rivière que l’on a aperçue derrière la montagne… Chiche:-)))

Merci à tous les 4 pour ces bons moments partagés, pour les franches parties de rigolade et la bonne humeur que la pluie n’a pu dissiper.

Ajout 2012

Voilà la fin de mon bavardage. J’espère ne pas avoir été trop long et avoir réussi à vous faire vivre avec nous quelques-uns de ces bons moments, même si la météo (la pire depuis 35 ans faut-il le rappeler) nous a un peu gâché le séjour.

Début juillet, je vais retrouver Marc qui sera sur place depuis quelques jours et fin juillet jean-Philippe devrait me rejoindre.
A nous les ombres de la Glomma 😉
promis, on vous racontera.

On continue d’en parler là, si vous le souhaitez

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